EDF a redémarré le premier des sept réacteurs nucléaires qu'il prévoyait de relancer avant la fin de l'année à la suite de contrôles de sûreté pour s'assurer de la solidité de l'acier d'un équipement clé... Tricastin 1 et 4 et Bugey 4, quant à eux, devraient être relancés à partir du 31 décembre.
EDF avait reçu début décembre le feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour redémarrer sept réacteurs, qui figurent parmi les 18 réacteurs devant être passés au crible après la détection d'une concentration excessive en carbone dans l'acier de leurs générateurs de vapeur, une anomalie susceptible d'affaiblir leur résistance. Sur ces 18 réacteurs, sept sont déjà reconnectés au réseau.
Le réacteur Dampierre 3 tournait presque à pleine puissance mardi (745 mégawatts sur 890 MW). "Le redémarrage se fait en plusieurs étapes, avec une montée en puissance progressive, par paliers. A chaque franchissement de paliers, on fait toute une batterie de contrôles", a expliqué un porte-parole d'EDF. "Pour arriver à pleine puissance, cela peut prendre d'une à trois semaines. Pour un seul réacteur, les opérations de redémarrage peuvent mobiliser jusqu'à 200 personnes", a-t-il précisé.
Une maintenance échelonnée sur plusieurs mois
Quatre autres réacteurs doivent être relancés à partir du 31 décembre: Tricastin 1 et 4, Civaux 2 et Bugey 4. Les réacteurs Fessenheim 1 et Gravelines 4, actuellement arrêtés, redémarreront en janvier, tandis que deux autres (Tricastin 2 et Civaux 1) seront stoppés le mois prochains pour subir à leur tour les contrôles de sûreté.
Au total, 13 réacteurs étaient à l'arrêt mardi, sur les 58 que compte le parc français, notamment pour ces contrôles de sûreté, arrêt fortuit ou des travaux plus lourds. Quatre le sont pour des périodes prolongées (Fessenheim 2, Bugey 5, Gravelines 5 et Paluel 2).