Leroy Merlin condamné à Valence pour la mort d'un enfant dans l'un de ses magasins

L'enseigne de bricolage Leroy Merlin a été condamnée mardi 10 novembre par le tribunal correctionnel de Valence après la mort accidentelle d'un garçonnet en 2011 dans l'un de ses magasins. L'audience s'était déroulée le 15 septembre, la décision de justice avait été mise en délibéré.


Poursuivi en tant que personne morale pour homicide involontaire par "imprudence", Leroy Merlin a été condamné à 40.000 euros d'amende, a indiqué l'avocate de la partie civile, Me Nathalie Bonnet-Ligeon. 

Les faits s'étaient déroulés le 14 mai 2011 dans le magasin valentinois de l'enseigne. 
Deux cartons contenant des étagères en kit, hauts de deux mètres et pesant chacun 44,5 kilos, étaient tombés sur Angel âgé de quatre ans et demi, qui accompagnait ses parents et sa soeur. Transporté à l'hôpital entre la vie et la mort, il décèdera quelques jours plus tard à Lyon. 

Les circonstances précises de la chute des deux cartons n'ont pas pu être élucidées par l'enquête, ni à l'audience qui s'était déroulée le 15 septembre. Mais pour l'accusation et la famille du jeune Angel, ce sont les règles régissant la mise en rayon en libre service de ces produits chez Leroy Merlin qui ont permis ce drame rarissime. Disposés verticalement dans un rayonnage métallique, ces grands cartons étaient légèrement inclinés selon les normes présidant à la mise en rayon de l'enseigne. Une chaîne, un "élément de sécurité qui n'est pas obligatoire mais logique" selon Leroy Merlin, devait théoriquement être accrochée. Le 14 mai 2011, elle ne l'était pas.

"Si cette chaîne avait été mise en place, nous n'aurions pas la mort de cet enfant à juger", avait déploré à l'audience, le procureur, Christiane Poli-Dauchelle qui avait requis une peine d'amende de 225.000 euros à l'encontre de Leroy
Merlin. 

La défense de l'enseigne de bricolage avait plaidé l'accident "imprévisible" et demandé la relaxe. Elle avait également laissé entendre que les cartons n'avaient pu tomber sans "intervention extérieure" suggérant in fine qu'un possible chahut d'enfant pourrait être la cause de l'accident, au grand dam de la partie civile. "Ce qui était important aux yeux des parents, c'est la condamnation: que le tribunal dise qu'Angel n'était pas mort pour rien mais aussi que Lola (la soeur de la victime), n'y était pour rien", a commenté Me Nathalie Bonnet-Ligeon.
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