165 000 foyers sont privés de télé, de radio et de téléphonie mobile SFR depuis le sabotage lundi d'un émetteur de TDF situé à St Laurent sous-Coiron, tout près du col de l'Escrinet. Un collectif "Individualités sauvages" revendique cet acte pour dénoncer "le décervelage cathodique".
Beaucoup de télespectateurs de la Drôme et de l'Ardèche n'auront pas pu suivre en direct mardi l'étape du Tour de France entre Le Puy et Romans. Le réemetteur TDF de St Laurent sous-Coiron (Ardèche) a fait l'objet d'un acte de malveillance dans la nuit du lundi 17 juillet , privant 165000 foyers de télé, de radio et de téléphonie mobile sur le réseau SFR. Un acte revendiqué par un collectif intitulé "Individualités sauvages' qui dénonce notamment "le décervelage cathodique et l'abrutissement radiophonique"...
Le communiqué publié sur internet est circonstancié : " Nous avons pénétré dans le site Télécom de Saint Laurent Sous Coiron, coupé les clôtures, forcé les portes avec pince et pied de biche et foutu le feu avec de l’essence au matériel éléctronique de plusieurs locaux et antennes avant de rejoindre l’obscurité complice des bois."
Le collectif revendique donc le sabotage , décidant de frapper "là où nous pouvons provoquer une syncope temporaire dans l’écoulement frénétique des informations et communications. (...). Avec cette menace : "Nous pouvons saboter la technostructure qui nous enchaîne partout, tout le temps" ...
Il y a un mois ,c'est un autre pylone TDF, situé à Piegros-la Clastre, dans le Diois (Drôme) qui avait été incendié. Un acte de malveillance revendiqué cette fois par un groupe anarchiste intitulé "Des enfants avec des allumettes". Là encore, avec un récit circonstancié des méthodes utilisées pour neutraliser cet équipement et ce message : " Votre monde est notre terrain de jeu. Ce monde nous dégoute, nous n’en attendons plus rien. Ne voulons rien en garder. Nous voulons juste y jouer pour accélerer chaque fois un peu sa destruction."
Les dégâts sont très importants et nécessitent de longues réparations. La diffusion normale de la télé et de la radio ne pourra intervenir avant la fin de la semaine prochaine. Un service en mode dégradé pourrait être proprosé d'ici là sur une partie seulement du territoire normalement desservi par ce réemetteur.
Le reportage de Hugo Chapelon et Eloisa Patricio :