Les salariés se réunissaient ce lundi en fin de matinée devant leur entreprise, l'ancien RITM, sur la zone industrielle les Auréats, à Valence. Ils redoutent la fermeture définitive de cette usine spécialisée dans la fabrication de machines-outils pour l'industrie textile.
À Valence, Reyes-Verdol, dernier fabricant Français de machines de câblage/retordage pour l’industrie textile, va connaître la fin de son histoire mouvementée. Fondée au début du XXe siècle sous le nom de Victor Pain, elle devient Pain-Bourgeas avant d'atteindre un rayonnement international sous le nom d’ACBF puis de fermer en 1984.
L’entreprise poursuit néanmoins ses activités sous l’étiquette ICBT, comme agglomération des activités des fabriques ARCT de Roanne et Verdol de Lyon. Puis en 2000, ICBT est vendue au groupe Suisse RIETER qui la renomme RIETER-ICBT puis, décidant en 2006 d'abandonner les fils synthétiques, la met en vente.
Rachetée par ses cadres, elle continue à produire sous un nouvel acronyme, RITM, qu’elle conservera sous le règne de trois actionnaires différents, affrontant deux passages au tribunal de commerce avant d’être mise en 2010 en redressement (alors que 140 personnes y travaillent) - reprise par le fonds d'investissement BAVARIA sous le nom SwissTex -, puis en 2012 en liquidation judiciaire.
Le risque d'une liquidation
Elle ne compte plus que 81 salariés et est rachetée par le groupe ardéchois Reyes qui la découpe en trois entités, dont Reyes intégration pour la production et Verdol pour la recherche et développement.
En juin 2015, un nouveau plan de licenciements était annoncé aux 65 salariés du site. En difficulté financière, Reyes Groupe, souhaitait céder son activité textile et "se repositionner sur les métiers historiques de l’électrotechnique".
A l'issue de la cession, en septembre 2015, des brevets et plans de la branche Verdol au concurrent allemand Seurer, il ne reste plus que 19 emplois sur place. Des salariés qui edoutent à présent un placement en liquidation judiciaire avant la fin du mois de juillet.
La réaction de Bernard Antouly, Délégué du personnel CGT :
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