12000 emplois ne trouvent pas preneurs en agriculture en France. Un constat qui fait réagir éleveurs et céréaliers au salon de l'agriculture. Car du travail il y en a, mais pas toujours là ou on pense. Etat des lieux dans les allées du salon.
Combien d'emplois se cachent derrière une vache ou un taureau? La question est complexe. Les éleveurs de vaches salers préfèrent raisonner en terme d'exploitation: Une ferme laitière peut créer environ 6 emplois quand une ferme qui produit des vaches à viande peut en créer 4. Mais l'élevage peut créer d'autres emplois, si on décide enfin d'engraisser les animaux en Auvergne. Pour Gilles Lafon, éleveur à St-Projet-de-Salers dans le Cantal, le raisonnement est simple: "au lieu d'envoyer engraisser un veau en Italie et créer de l'emploi la-bas, dit-il, si on engraisse chez nous, on créera de l'emploi en France!"
D'autres agriculteurs, ceux qui cultivent la betterave, en Limagne par exemple, vont créer des emplois. Les 25 sucreries françaises vont renouveler la moitié de leurs 6000 salariés d'ici à 10 ans en raison des départs en retraite. Ici, on ne recherche pas des personnels avec diplôme agricole, mais plutôt des ouvriers spécialisés. Même situation pour les producteurs de céréales. L'agrandissement des exploitations nécessite une main d'oeuvre supplémentaire en Auvergne. Plusieurs centaines d'emplois ne trouvent pas preneurs dans l'agriculture auvergnate.
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