Les lycées Pierre-Joël Bonté de Riom et Lafayette de Clermont-Ferrand vont installer courant avril des tourniquets de sécurité. C’était une promesse de campagne de Laurent Wauquiez lors des élections régionale de 2015 suite aux attentats du 13 novembre. Ces installations créent le débat.
Des tourniquets de sécurité vont être installés dans deux établissements scolaires du Puy-de-Dôme à Riom, le lycée Pierre-Joël Bonté, et à Clermont-Ferrand, au lycée Lafayette. C’était une promesse de campagne de Laurent Wauquiez lors des élections régionale de 2015 et qui faisaient suite aux attentats du 13 novembre.
Au lycée Lafayette de Clermont-Ferrand, près de 1600 élèves franchissent chaque jour le portail de cet établissement d'enseignement professionnel. Des habitudes qui devraient changer dans le courant du mois d'avril. « A la place d'un petit portillon unique qui existe aujourd’hui nous aurons quatre tourniquets doubles avec un contrôle d’accès par badge qui seront installée de chaque côté de l’entrée principale de l'établissement », précise le proviseur du lycée Lafayette de Clermont-Ferrand, Christian Desseux.
Les élèves ont appris que la Région avait sélectionné leur lycée, mais doutent de l'efficacité de ces tourniquets. « On va rajouter des grillages, on va rajouter des portiques de sécurité j’avais même entendu parler de caméra. On n’est pas dans une prison, on est là pour étudier, pour réussir sa vie », confie cet élève de terminale du lycée Lafayette, Mounem Yazen.
D'autres problèmes plus importants
La sécurité est-elle prioritaire pour garantir une meilleure scolarité ? Car le lycée Lafayette a d'autres besoins : combler les fuites d'eau ou les soubresauts du système informatique. « Nous rencontrons d’autres problèmes qui pour nous étaient plus importants en particulier la stabilisation du réseau informatique qui n’est pas sans poser quelques soucis dans l’établissement et qui d’ailleurs devra être réglée pour pouvoir faire fonctionner correctement ces tourniquets parce qu’il y a un contrôle d’accès qui se fait via l’informatique », poursuit Christian Desseux.Les tourniquets sont aussi critiqués via un tract de la CGT où Laurent Wauquiez est accusé de dépenser plus de 100 000 euros. De son côté, le syndicat des personnels de direction s'inquiète du manque de formation des agents « On peut se demander le cas échéant si un portique ou un tourniquet signale une anomalie qui pourrait et serait habilité à intervenir pour fouiller éventuellement ou pour neutraliser une personne malveillante », explique Hervé Hamonic, secrétaire académique du Syndicat des Personnels de Direction UNSA.
Les proviseurs de Riom et de tous les lycées de la grande région sont invités, ce jeudi 3 mars, à rencontrer Laurent Wauquiez. Hasard du calendrier ? En tout cas c’est non loin des 100 jours que s'était donné le nouveau président de région pour tout changer.