La Femme groupe pop "made in France"

C'est un collectif à géométrie variable. La Femme est un des fleurons d'une nouvelle pop "made in France", qui affiche sa volonté de jouer dans la cour des grands tout en conservant farouchement son indépendance.

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Un des fleurons de la pop française.

Mardi, pour le lancement du festival, le Printemps de Bourges a réuni sous ce label six des représentants de la nouvelle vague musicale hexagonale : Baden Baden, Aline, Juveniles, Granville, Concrete Knives et La Femme.
D'autres parsèment la programmation de l'édition 20123 du Printemps à l'image de Lescop, Fauve, Melody's Echo Chamber ou encore Woodkid. Points communs de cette génération biberonnée à l'internet et aux logiciels d'enregistrement maison ? Des influences qui s'affranchissent des chapelles, une ambition qui dépasse les frontières et l'envie d'avancer selon ses propres règles. La Femme en est un des exemples les plus aboutis.

La Femme, un groupe de mec

Le groupe a été formé en 2007-2008 par trois garçons Sam, Sasha et Marlon, auxquels viennent s'ajouter musiciens et chanteuses au gré des enregistrements et des concerts. "On a fait plein de maquettes sur Garageband (un logiciel de production musicale accessible aux amateurs, ndlr) et on en a mis quelques unes sur internet et puis on a commencé à avoir des plans pour des concerts", raconte Marlon, chanteur de La Femme à la crête blonde et bleue.
Accompagnées de visuels très esthétiques et d'un mystère savamment entretenu, leurs chansons ont vite attiré l'attention des professionnels. "Sur la planche", "Télégraphe", "La Femme Ressort" étaient des pépites où se télescopaient le surf-rock, la pop, la new-wave, le yéyé et le punk, une influence qui ressort fortement dans les concerts de La Femme, dont l'ambiance est plus brute que sur disque. Originaires de Biarritz, Marlon et Sasha ont d'abord décroché un concert dans une compétition de surf locale puis, de fil en aiguille, l'opportunité de voyager aux Etats-Unis et d'y faire une mini-tournée.

Control freak ?

Pose étudiée, dégaine stylée, les musiciens de La Femme ont encore l'air d'adolescents butés. Tout juste âgés d'une vingtaine d'années, ils ont pourtant réussi à maîtriser avec un sens aigu du teasing l'attente née après cette virée américaine.
"Au départ, c'était un peu dur, on se méfiait du buzz, on ne voulait pas faire trop d'interviews, on essayait de contenir le truc", confesse Marlon. Les journalistes n'ont pas été les seuls à essayer -- en vain -- de les approcher. Pendant de longs mois, La Femme a été un des groupes les plus courtisés par les maisons de disques. Le collectif a finalement choisi Barclay, prestigieuse filiale d'Universal, qui abrite entre autres Vanessa Paradis et -M-. Mais La Femme n'a accepté de signer qu'un contrat de licence concernant la distribution et a monté sa propre structure, "Les Disques Pointu", pour produire son album.
En d'autres termes, le groupe a renoncé à une avance financière pour garder le contrôle artistique. "Le plus important pour nous, c'est de continuer à faire la musique comme on l'entend. Je ne pense pas qu'on aurait pu faire notre album avec un label. Au bout d'un moment, il aurait perdu patience, nous aurait demandé d'arrêter. On aurait dépendu de plein de gens, ça aurait été autre chose", estime Marlon. Car La Femme a mis deux ans à peaufiner son premier album, une éternité pour un
jeune groupe à l'heure actuelle. Le pari risqué s'est avéré gagnant. Sorti début avril, "Psycho Tropical Berlin" a été chaleureusement accueilli par la critique et a ravivé le buzz. Désormais une tournée est programmée en France mais aussi en Allemagne, au Canada, en Angleterre...
"On ne veut pas se cantonner à la France. On veut sortir le disque et faire carrière dans tous les pays", affirme Marlon pour qui chanter en français est loin d'être un handicap. "Au contraire, ça fait exotique", assure-t-il.


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