Les mineurs étrangers isolés ne seront plus accueillis dans le Loiret

Eric Doligé, le président du conseil général du Loiret (UMP) a publié un arrêté  "mettant fin à tout nouvel accueil de jeunes isolés étrangers par le service social à l'enfance" du département, faute de capacité d'accueil. Une information révélée par le site internet Apostrophe45 .

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Le Loiret, au prorata de sa population, devrait accueillir "60 ou 70 mineurs étrangers isolés. On en est à 220, pris en charge à 100% par le département" explique Eric Doligé. Les capacités d'accueil étant dépassées, le président du conseil général du Loiret a donc publié un arrêté pour mettre fin à tout nouvel accueil de mineur étranger isolé.

"On est débordés, on ne peut plus en accueillir. On n'a plus la capacité (financière) et les structures" 






D'après M.Doligé, depuis juin (date d'une "clé de répartition" mise en place au niveau national) "nous sommes le département qui a reçu le plus grand nombre de mineurs étrangers par rapport à la population totale". "On aurait dû en accueillir 19 sur toute l'année 2013, or on en est déjà à 36 depuis juin". "Et on est passé de 2 à 7 millions d'euros en deux ans et demi pour la prise en charge, ce qui, dans la situation budgétaire, est impossible", a-t-il souligné.

L'élu a expliqué par ailleurs être dans l'impossibilité de recevoir les mineurs isolés du département qui doivent être immédiatement retirés de leurs familles. "Aujourd'hui, quand un juge enlève un enfant de sa famille, on ne sait plus quoi faire". explique-t-il.

M.Doligé affirme avoir prévenu la ministre de la Justice, ChristianeTaubira, par écrit, cinq fois, sans réponse. "Mais dès que j'ai publié l'arrêté, le ministère m'a appelé pour me dire : on va arrêter de vous en envoyer. Moi, je dis: il faut arrêter mais il faut aussi régulariser le surplus".

Selon le président du conseil général, il était prévu d'accueillir 1.800 mineurs étrangers en France. "Il en est arrivé 889 depuis le 1er juin" et, à ce rythme-là, "on devrait plutôt arriver à 3.000" d'ici la fin de l'année
"Il faut que l'Etat réagisse, contrôle mieux les frontières et lutte contre les filières d'immigration" clandestines, a-t-il conclu à l'AFP. M. Doligé réclame aussi une répartition équitable de ces mineurs étrangers entre départements, certains n'en accueillant aucun ou très peu, selon lui.

D'autres département ont déjà pris ce même type d'arrêtés
Le Loiret n'est pas le seul département à avoir pris un arrêté stoppant ou suspendant l'accueil de mineurs étrangers isolés.
Mercredi, c'est le président UDI du conseil général de Côte-d'Or, François Sauvadet, qui a suspendu jusqu'à fin décembre leur accueil.
Le mois dernier, c'est le conseil général du Bas-Rhin, présidé par l'UMP Guy-Dominique Kennel, qui avait pris de telles dispositions, jugeant lui aussi que ses capacités d'accueil étaient saturées. Il a finalement repris l'accueil début octobre, assurant avoir reçu des garanties de la part de l'Etat pour faire face à cette saturation.
En juillet, Jean Arthuis, le président (UDI) du Conseil général de Mayenne, mettait fin à tout nouvel accueil, Mme Taubira et son collègue de l'Intérieur Manuel Valls déplorant alors une décision "illégale" de l'ancien ministre centriste. Ce dernier avait finalement retiré son arrêté quelques semaines plus tard.

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