Les Prés des Culands, un arboretum piquant

Notre série de reportages « Paysages » vous propose de découvrir l' Arboretum des Prés des Culands. Un parc paysager particulier puisqu' il est avant tout  un Conservatoire National d'Ilex. L' ilex ? bien sûr que vous connaissez, il s' agit du houx. Visite de l'endroit avec Sylvain Hadelin

Derrière chaque jardin se cache un jardinier, un collectionneur, un amateur éclairé, un passionné... Dans le Loiret, entre Orléans et Blois, à Meung-sur-Loire, implanté dans un marécage, l'Arboretum des Prés des Culands est un parc paysager, étalé sur une superficie de plus de 2 hectares. C'est là que Sylvain a rencontré Pierre Paris, son génial créateur. Dans son arboretum Pierre étudie de façon scientifique le comportement des différentes espèces de houx sous nos climats. 

La rencontre

Pierre Paris débute sa collection d’Ilex (houx) en 1988, après avoir acquis un terrain de 2 ha, formé d'îlots reliés entre eux par de petits ponts de bois, dans les méandres de la rivière des Mauves, un affluent de la Loire. 
Ces petits canaux parallèles servaient il y a quelques siècles à l’irrigation des cultures maraîchères.


Pierre et Nadine Paris accompagnés de leur fils Christophe entreprennent un imposant chantier de remise en état, à la main. Aujourd’hui, ce sont 400 espèces de houx qui sont regroupées dans ce conservatoire national d’Ilex. L’Arboretum et le conservatoire ont ouvert dans les années 90.
Pierre Paris est un spécialiste de la botanique, passé par le Parc floral de la Source, et qui a longtemps dispensé des conseils pratiques sur les ondes de France Bleu.

Un peu d'histoire

Situé près de Meug-sur-Loire, dans le quartier de la Nivelle, célèbre pour ses mauves, ses cours d’eau : de véritables rivières façonnées par la main de l’homme.

Certes à l’origine, il y avait des sources émanant de la nappe phréatique de La Beauce, mais l' eau circulait dans une grande zone marécageuse. C’est le moine Saint-Liphard vers 550 qui, retiré à Meung-sur-Loire avec ses disciples, assainit les marécages et canalise ses cours d’eau en créant une digue. Le marais recule et au fil des années des moulins à farines ont prospéré sur 42 kilomètres de voie d’eau.

Pourtant, au début des années 50, les meuniers cessent peu à peu leurs activités hydrauliques, l’état des mauves se dégrade et redevient vite un marécage de frênes, d’aulnes, de saules et de peupliers, où s’ébattent les ragondins. La suite on la connaît ....