L'ancien patron d'une boîte de nuit de Blois est soupçonné d'avoir commandité l'incendie d'un établissement concurrent, L'Insomnia avait été entièrement détruit dans un incendie en février 2013.
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L'Insomnia avait brûlé la veille de sa réouverture
L'homme de 45 ans, soupçonné d'avoir commandité l'incendie, avait été mis en examen et incarcéré le mois dernier pour trafic de stupéfiants. Un an après l'incendie de l'Insomnia, il vient d'être entendu sur l'affaire de l'incendie de la boîte de nuit de Montlivault. Il tenait à l'époque une discothèque concurrente. L'Insomnia, qui venait d'être rénovée, avait été totalement détruite la veille de sa réouverture. La nature criminelle du sinistre n'avait vite fait aucun doute. Le feu n'avait fait aucune victime, mais "l'un des gérants qui dormait à l'intérieur avait été réveillé in extremis par une patrouille de gendarmerie qui passait à proximité alors que l'établissement s'embrasait", a rappelé le colonel Valynseele.Des "hommes de main" auraient incendié l'Insomnia
Deux des hommes de main présumés de l'ancien patron de discothèque (également incarcérés dans le cadre de l'affaire de trafic de drogue), ont eux aussi été entendus. La gendarmerie a interpellé deux autres suspects, à Blois et dans le Val d'Oise. L'un d'eux a reconnu avoir servi de chauffeur au second qui aurait mis le feu à l'Insomnia à l'aide d'essence.Les quatre hommes ont été mis en examen et sont incarcérés.
L'enquête sur l'incendie révèle un trafic de drogue
C'est en surveillant le commanditaire présumé de l'incendie de l'Insomnia que les gendarmes ont mis au jour un réseau de trafic de drogue. Ce réseau opérait entre Blois, l'Ile-de-France et la Belgique. Six suspects ont été interpellés pour trafic, ce qui a permis la saisie de 30 kilos de cannabis, d'ecstasy, de munitions, d'un silencieux, de 500 grammes de plastic, d'une voiture de forte cylindrée, et de 84.000 euros en liquide retrouvés chez lui.