Palmarès des fuites d’eau potable: Orléans et Blois bons élèves, Châteauroux à la peine

Selon une étude menée par "60 millions de consommateurs",  un litre sur cinq d'eau potable serait perdu dans des fuites en France. En région Centre, les villes d’Orléans et Blois font figures de bons élèves tandis que Châteauroux n’atteint pas l’objectif fixé par le Grenelle II.

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Un litre d'eau potable sur cinq est perdu dans des fuites en France chaque année, soit un flot de 430.000 piscines olympiques, c'est ce que révèle une enquête du magazine "60 millions de consommateurs" publiée jeudi. Se basant sur des données de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), l'association de défense des consommateurs a dressé un palmarès dans les 101 villes préfectures de métropole et des DOM. 


Deux villes sur trois au-delà des 15% de taux de fuites

Les deux tiers de ces villes préfectures n'atteignent pas l'objectif national fixé par la loi Grenelle II de 2010, qui vise à limiter le taux de fuites à 15% de l'eau produite. Dans un quart des préfectures, le taux dépasse même les 25%: il atteint ainsi 54% à Digne-les-Bains, 48% à Bar-le-Duc, 46% à Saint-Denis de la Réunion, 41% à Fort-de-France. A Châteauroux (Indre), il est de 28% . Un taux "probablement sous-estimé", puisque les fuites sont en théorie plus élevées en zone rurale. 

Parmi les meilleurs élèves se trouvent 33 préfectures sous la barre des 15%, avec en tête Le Mans et Rennes avec 4%, devant les 5% de Blois et les 7% d'Orléans et Moulins.

Un réseau obsolète 

A l'origine de cette gabegie d'eau, un réseau vieillissant, des branchements ou des poses défectueux, mais aussi des mouvements de sols, naturels ou liés à l'activité humaine comme des travaux publics.
L'enquête de "60 millions" préconise d'engager 1,5 à 2 milliards d'euros par an d'investissements, soit environ le double du rythme actuel.  Actuellement, environ 1% du réseau d'eau est changé chaque année, selon des chiffres cités par la Fédération des professionnels de l'eau (FP2E). 

Où trouver l'argent ?

En France, le réseau d'eau potable appartient aux collectivités, qui doivent l'entretenir, aidées par les agences publiques de l'eau. "C'est un vrai problème, mais il n'y a pas de solution miracle", souligne Michel Desmars, chef du département eau de la FNCCR, une des principales associations de collectivités. L'Etat a ponctionné cette année 200 millions d'euros qui allaient jusque-là aux agences de l'eau, et "le gouvernement demande aux collectivités de faire des économies sur leurs budgets".

Si les investissements marquent le pas, la tendance reste à l'amélioration. "Il y a dix ans, on était plutôt sur des rendements de réseau de l'ordre de 75%", selon lui, soit un taux de fuite de 25%" indique Tristan Mathieu, délégué général de la FP2E. 

consulter le tableau des taux de fuites ville par ville
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