Quatre hommes suspectés d'avoir participé à un important trafic d'abonnements téléphoniques au détriment de l'opérateur SFR ont été interpellés. Trois d'entre eux ont été mis en examen et écroués.
Les 4 individus ont été arrêtés mardi en région parisienne. Jeudi 27 mars, ils ont été arrêtés, mis en examen, à Montargis, pour "escroquerie en bande organisée et blanchiment" puis écroués. Leur petit trafic durait depuis 4 ans.
Le mode opératoire des escrocs présumés est d'une "extrême complexité", a indiqué le procureur de la République de Montargis, Sébastien Gallois. "Schématiquement, les personnes mises en examen se procuraient frauduleusement, sous de fausses identités, des cartes SIM de téléphone portable avec des chéquiers volés ou des numéros de cartes bancaires obtenues frauduleusement. Avec ces abonnements, ils appelaient, à l'étranger, des numéros surtaxés ou des plateformes de jeu par téléphone. Ils obtenaient le reversement de sommes d'argent mais les opérateurs ne pouvaient pas les récupérer puisque les abonnés n'existaient pas". Les malfaiteurs écoulaient ensuite quotidiennement entre 30 et 50 puces par jour, à 50 euros l'unité. Leurs acheteurs pouvaient alors profiter de l'escroquerie en les utilisant.
SFR avait porté plainte en 2013
Le préjudice total pour SFR, qui avait notamment déposé plainte en novembre 2013, est pour l'heure inconnu, mais les communications passées le temps d'un weekend pouvaient représenter pour l'opérateur de téléphonie mobile, une perte de 500.000 euros.Lors de l'interpellation des quatre suspects, les policiers ont saisi 94 téléphones portables et 2.000 cartes SIM, ainsi que des mandats attestant de transferts de fonds à hauteur de quelque 55.000 euros vers le Pakistan, pays dont sont originaires trois des quatre hommes arrêtés.
L'enquête, ouverte à Orléans, a été confiée à la police judiciaire du Val-de-Marne et au Groupement d'intervention régional (GIR). Elle permettra de rechercher d’éventuels complices.