Quatre syndicats de FagorBrandt avaient demandé lundi à être reçus en "urgence" par Arnaud Montebourg. Le ministre de l’économie et du redressement les rencontrera ce mercredi 9 avril à 17h.
Lundi les syndicats CFE-CGC, CFDT, CFTC et FO ( sauf la CGT premier syndicat) ont envoyé une lettre à Arnaud Montebourg pour l’alerter sur le "danger imminent" de la liquidation de FagorBrandt si la justice espagnole n'autorise pas d'ici à vendredi 11 avril, le rachat des marques du fabricant français. Ils avaient demandé à être reçus par le ministre du redressement productif. Le soir même ils recevaient une réponse.
Car la situation est bloquée en Espagne:
- Les marques Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich... sont détenues par une autre filiale du groupe espagnol Fagor, et le rachat de ces marques a été bloqué le 14 mars par la justice espagnole. Pourquoi? Parce que le repreneur Cévital proposait de racheter les marques pour 25 millions d'euros. Le juge espagnol en demandait 35. Du coup, Cévital avait déposé un recours. Depuis, ça bloque.
- Hors l’autorisation de rachat est une condition essentielle pour que l’algérien Cevital, le principal repreneur, maintienne son offre de conserver 1.200 emplois en France, (ainsi que 300 en Espagne et 350 en Pologne).
- Et si la justice espagnole n’autorise pas ce rachat d’ici vendredi, ce sera le tribunal de Nanterre de décider du sort des 1800 salariés de FagorBrandt
Après déjà quatre reports, l'échéance est donc "cruciale". "FagorBrandt reste dans une situation critique. A court de trésorerie, la société a dû stopper ses approvisionnements. Les usines sont désormais à l'arrêt. Il n'y aura bientôt plus rien à reprendre", écrivent les syndicats, dans cette lettre. S
