Frédéric Thomas, le président du Conseil général d’Indre-et-Loire, et François Bonneau, président de la région Centre réagissent.
A un an des prochaines échéances électorales, la décision de supprimer les départements évoqués par le nouveau premier ministre Manuel Valls hier après-midi lors de son discours de politique générale, a suscité choc et inquiétudes. Notamment chez les politiques locaux.
Frédéric Thomas, Président du Conseil général d’Indre-et-Loire
Frédéric Thomas accepte de participer à un débat pour réorganiser les compétences des collectivités mais refusent la suppression des départements et des régions. Dans son communiqué il explique ainsi "Je choisirai pourtant de retenir la volonté du Premier ministre d’engager sur cette question un large débat dans lequel je compte pleinement m’impliquer". Puis d’ajouter "On peut comprendre la nécessité d’un redressement des finances publiques, tout comme la remise à plat des échelons territoriaux et de leurs compétences. Cette réforme, nous l’avons déjà initiée dans notre fonctionnement grâce à un lien renouvelé entre Département, Région et intercommunalités."
Dans une période de crise, la France aura besoin d'efforts
"Notre pays ne pourra toutefois pas faire l'économie de collèges entretenus ou de réseaux de transports performants. Dans une période de crise, la France aura besoin d'efforts pour l'insertion des personnes en situation de fragilités, d'un soutien apporté aux personnes âgées et handicapées, ainsi que d'une politique ambitieuse du logement. Ces actions sont celles du Conseil départemental, collectivités de la solidarité.
Le Département n'est pas "un échelon" mais un ensemble de compétences essentielles, déployées par des agents pleinements investis dans leur mission de serives public. Il est en outre l'assurance d'une représentation équilibrée de nos territoires, qu'ils soient urbains, périurbains ou ruraux. Que deviendra cette représentation entre des régions diminuées de moitié et des intercommunalités redessinées?"
François Bonneau, le président de la région Centre
François Bonneau s’est exprimé hier, dès l’annonce du premier ministre. Sa réaction est diamétralement opposée à celle de Frédéric Thomas. Pour lui, rapprocher les régions entre elles, supprimer les départements est une "attente de nos concitoyens". Cette réorganisation permettra de faire des économies et d’être plus efficace dans l’action publique".
"A l’évidence c’est un changement en profondeur que le Gouvernement a choisi d’impulser. Au cœur de cette évolution, la place des Régions est puissamment réaffirmée avec une taille très nettement renforcée pour chacune d’entre elles, les rapprochant ainsi de la taille et de la population moyennes des Länders allemands.
J’apporte mon entier soutien à ces orientations
Disparition des Départements, intercommunalités basées sur un périmètre correspondant mieux à la vie quotidienne de nos concitoyens et clarification des compétences avec la suppression de la clause de compétence générale constituent un véritable bouleversement qui répond nettement à l’attente de nos concitoyens qui déplorent et dénoncent le millefeuille territorial et la confusion des responsabilités entre collectivités.
Les orientations du Gouvernement sont donc des réponses fortes pour aller vers plus d’efficacité dans l’action publique territoriale, plus de clarification et plus d’économies d’échelle à un moment ou l’argent public est rare et doit être mobilisé sur les besoins prioritaires de nos concitoyens.
J’apporte mon entier soutien à ces orientations"