Le cheval de chasse est à l’honneur au sein du village vènerie avec plus de 60 chevaux présents autour de cinq thèmes : amazones, équipages anglais, attelages, jeunes veneurs à poneys et équipages trompes de chasse.
Deux attelages accompagnés d’une dizaine de cavalières et une cinquantaine de chiens anglo-français tricolores entrent sur le ring, ce samedi face au château de Chambord, sous l’œil ébahi du public. « C’est beau » lancent certains, d’autres ajoutent « elles sont tellement élégantes ». En équitation le terme « monter en amazone » signifie chevaucher avec les deux jambes du même côté du cheval. Une selle spéciale est utilisée.
Les Amazones rassemblent la meute de chiens.
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Ces Amazones sillonnent les forêts d’Amboise (Indre-et-Loire) et les forêts de La Noë et de l’Hunaudaye (Côtes d’Armor) du 30 septembre au 31 mars. Elles participent activement à la chasse. Toute la journée, aux côtés des chasseurs, elles traquent le cerf. Elles rallient les chiens et veillent à ce qu’ils restent ensemble, qu’aucun ne s’écarte de la meute. Mickaël Pérennez, maître d’équipage, explique : « la chasse permet de réguler les cervidés, de les compter mais aussi de suivre leur déplacement et leur reproduction. La chasse permet de réguler et de garder un équilibre naturel, agricole et sylvicole ».
La doyenne du groupe pratique, elle, la chasse à cour. Josette Pérennez, 65 ans, a toujours été attirée par la nature et les animaux. Elle chasse le lièvre, le renard, le sanglier… Elle dit : « j’aime faire plaisir à mes chiens, j’aime les voir chasser ». Elle préfère la chasse à cour à la plus traditionnelle chasse à pied. « A cour, on chasse un seul animal à la fois, si on ne le prend pas, il a la vie sauve, on lui laisse sa chance, c’est cela qui me plaît », explique-t-elle.
Un cadre idyllique pour une présentation au public.
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Les Amazones présentent au Game Faire
La petite dernière du groupe des Amazones attire automatiquement le regard. Du haut de ses 10 ans, Jeanne Pautout monte fièrement son petit cheval Bungle et suis attentivement les indications de ses aînées. Depuis son enfance, elle baigne dans cet univers. Elle a commencé l'équitation à l'âge de 4 ans. « Je suis même montée la première fois à un an, dans les bras de quelqu'un bien sûr » dit-t-elle en rigolant. Monter en amazone, elle adore : « j’aime les chevaux, quand je monte, cela me procure beaucoup de plaisir ». Sa croissance n’étant pas encore terminée, elle monte principalement pour les fêtes, comme ici, au Game Fair.
Antonella Pautout et sa fille Jeanne, une passion partagée en famille.
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A ses côtés, sa mère la regarde avec tendresse, c’est elle qui l’a initiée. Elle monte en amazone depuis 25 ans. « Quand j’ai vu Sissi Impératrice, à la télévision, je me suis dis, je veux monter à cheval comme elle. C’est un rêve que j’ai réalisé » explique Antonella Pautout. Elle monte à droite contrairement à sa fille. « Les Amazones montent le plus classiquement à gauche. Montent à droite, les vraies gauchères et les reines qui souhaitent se dissocier des autres », explique-t-elle. Les yeux pétillants de joie, elle rajoute : « J’ai l’impression de voler, cela donne une sensation de liberté, beaucoup plus qu’à califourchon ».