La grêle ne fait pas partie des phénomènes climatiques éligibles à l'état de catastrophe naturelle. Les sinistrés qui ne sont pas assurés pour ce type de dégâts ne seront donc pas indemnisés. Dans le Cher, un maire essaye de faire évoluer la loi.
Cultures hachées menu, carrosseries de voiture endommagées, toitures trouées ... Les violents orages accompagnés d'averses de grêle qui ont touché la région au mois de juillet ont provoqué localement des dégâts parfois importants, incitant certaines communes à déposer une demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
Irrecevable, pour l'Etat, qui a retoqué toutes les demandes au motif que ce phénomène climatique ne rentre pas dans le cadre de la loi de 1982 relative à l'indemnisation des victimes de catastrophes naturelle.
Pour les compagnies d'assurance, la grêle est un risque assurable, pour lequel il faut donc souscrire la garantie “tempête, neige, grêle” des contrats d’assurance habitation, d’assurance auto et d’assurance agricole.
Ainsi, les automobilistes simplement assurés au tiers ne pourront pas être indemnisés pour des impacts sur leur carrosserie suite à un orage de grêle, mais uniquement pour les éventuels bris de glace. (voir reportage ci-dessous)
Le maire ne baisse pas les bras
Dans l'Indre, la commune de Marmagne a vu elle aussi son dossier de demande de classement en état de catastrophe naturelle refusé. Un cinquantaine d'habitants ont été sinistrés suite à l'orage de grêle qui s'est abattu sur le secteur le 19 juillet dernier. La moitié seulement sont couverts par leur assurance.
Pour les autres, le maire Aymar de Germay (UDI) a décidé de tenter le tout pour le tout : il a envoyé une lettre au ministre de l'Interieur, Bernard Cazeneuve, pour lui demander de réfléchir à faire évoluer la loi.
"L'idée, explique-t-il, c'est d'obtenir une inflexion de la position de l'Etat, et qu'on puisse faire rentrer les grêles de cette importance dans la liste des phénomènes climatiques éligibles" .
Pour l'instant, le ministère de l'Intérieur n'a pas donné de nouvelles. En attendant, il est plus prudent de vérifier que vos contrats d'assurance couvrent le risque grêle. Ou de les faire modifier si vous êtes très prévoyant...
"L'idée, c'est qu'on puisse faire rentrer les grêles de cette importance dans la liste des phénomènes climatiques éligibles" .
Aymar de Germay, maire de Marmagne (Indre)
Pour en savoir plus sur les assurances et le risque grêle : news-assurances.com