Ils vont sûrement exploser les temps, faire vibrer les chronomètres et inscrire de nouveaux records. Huit Éthiopiens sont à Tours. Sept sont inscrits au Marathon et le huitième courra les 20 kilomètres.
Mise à jour : Ejere Chala, que nous avions interviewé samedi, remporte ce premier marathon de Tours !Ils ont quitté Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie et ont atterri à Roissy - Charles de Gaulle, ce samedi matin, à 6h30. Ils ont ensuite pris un mini-bus pour arriver à Tours vers 10 heures. Huit Éthiopiens sont venus spécialement pour participer au Marathon de Tours.
A peine arrivés, ils se rendent sur le site des Tanneurs à l’Université de Tours. Ils récupèrent leurs dossards avant de se rendre dans leur hôtel pour se reposer. Ces cinq hommes et trois femmes seront dimanche sur la ligne de départ et se placeront stratégiquement pour bien démarrer la course.
Les Éthiopiens visent le podium au marathon de Tours
Ils ne sont pas venus ici pour s’amuser mais pour se disputer les premières places. Ils vont tenter de franchir la ligne d’arrivée en 2h30 voire moins. Un temps impressionnant quand on sait que le commun des mortels met un minimum de 4 heures pour parcourir les 42,195 kilomètres.
C’est cela aussi que le public vient voir dimanche. Des hommes et des femmes qui se surpassent et tendent de battre leur propre record. La rapidité des coureurs Éthiopiens est toujours impressionnante. Comme le marathon de Tours signe sa première édition, le vainqueur va forcément inscrire un record.
Ejere Chala féru de marathon explique " la course j’en fais depuis mon enfance, en Éthiopie, il y a énormément de coureurs ". Il ajoute les yeux pétillants de joie " c’est un grand voyage et une grande compétition. Je suis venu ici pour gagner, cette course est très importante. Je vais me surpasser ".
" La course pour nous c’est un business "
Enyeur Mekonen Alem est le seul à ne pas courir le marathon. Lui, va faire la course des 20 kilomètres. C’est la première fois qu’il vient en Europe. D’habitude il court dans les différents pays d’Afrique.
Pour lui et ses amis, les courses ont un objectif bien défini : " c’est un moyen de gagner de l’argent et se faire connaître dans le milieu du sport et de l’athlétisme ". Il le dit très clairement : " pour nous, c’est vraiment du business, quand on arrive à percer dans ce milieu, on est connu et on un niveau de vie beaucoup plus élevé ". Il conclu en riant " c’est un business mais rassurez-vous, on aime çà, on a la course dans le sang ".