Une étude sur la réussite en licence, réalisée par le ministère de l'enseignement supérieur, rétrograde de la 9ème à la 21ème place l'université d'Orléans. La direction se défend. Les chiffres datent de 2008 et ce classement n’est pas représentatif des réels résultats.
Un nouveau coup dur pour la faculté d'Orléans... Après le classement du magazine l'étudiant qui rétrogradait l'université d'Orléans pour la qualité de vie de ses étudiants, c'est au tour cette fois d'une étude publiée par le Ministère de l'enseignement supérieur de retoquer l'université. Cette fois c'est sur la réussite en licence que l'université est rétrogradée de la 9ème à la 21ème place.
Une étude qui a fait réagir les syndicats. Selon eux, ce recul est dû à la précarisation des étudiants qui sont de plus en plus obligés de travailler pour financer leurs études, mais aussi aux restrictions budgétaires de l'université.
Lucile Dewatine, Présidente de l’UNEF Orléans (principal syndicat étudiant) explique : " Cette année ce sont encore 1,3 million d’euros qui vont être économisés, cela a un impact sur les étudiants car on a des plus gros groupes de travaux dirigés (TD). Normalement c’est un groupe de 20 personnes, là on se retrouve à 50 voire 70 personnes. La pédagogie est forcément de moins bonne qualité ".
Mais ce classement n'est pas si simple. La direction de l'université d'Orléans ne le juge d'ailleurs pas représentatif des réels résultats.
Car, pour réaliser cette étude, le ministère de l'enseignement supérieur a suivi le parcours d'étudiants entrés en licence en 2008. Le classement a ensuite été effectué non pas en fonction du taux de réussite des étudiants, mais en fonction de l'écart entre le taux de réussite attendu par le ministère et le taux de réussite réellement observé en fin d'année. C'est ce que l'on appelle la valeur ajoutée.
Pour le Président de l'Université d'Orléans, Youssoufi Touré : " Ce n’est pas l’évolution de l’université qui a été notée, c’est un point fait en 2008 sur la valeur ajoutée des résultats de réussite. Autrement dit, on nous attend beaucoup plus haut que nous ne sommes, mais nous sommes déjà très haut. C’est cela que veut dire cette étude ".
Malgré cette descente dans le classement, Orléans est toujours placée devant de grandes universités comme Paris, Rennes ou Bordeaux et même devant Tours classée elle, à la 37ème place.