Catherine Cavanna explique que fin septembre, elle a appelé le Samu de Blois pour son mari en pleine crise cardiaque … en vain. Nous aurons la version du Samu ce mercredi.
Le 25 septembre au soir, Catherine Cavanna appelle le Samu pour son mari. Il se plaint de douleurs au thorax et à la mâchoire. Elle explique à notre équipe de journalistes : "Je décide d’appeler le Samu de Blois. La dame au standard décroche. Je lui dit que mon mari à 68 ans, qu’il a 18 de tension et qu’il est sous médicaments. Elle me répond que je dois appeler mon médecin. Je lui dit qu'il n'y a pas de médecin à Mondoubleau pour intervenir à cette heure. Elle me dit d’aller aux urgences. Je lui explique que je ne peux pas conduire, en raison d'une attelle à ma jambe, elle me répète allez aux urgences … et raccroche".
Comme l'état de santé de son époux se dégrade, Catherine Cavanna appelle les ambulances de Mondoubleau (Loir-et-Cher) : "aucune n’est disponible, même chose pour les taxis, heureusement mon voisin arrive. Il emmène mon mari à l'hôpital de Saint-Calais."
A son arrivée à Saint-Calais (Sarthe), son mari en pleine attaque cardiaque est pris en charge et conduit en salle d'opération. Rentré chez lui, il est reparti au CHU d'Angers pour subir un double pontage.
Catherine Cavanna a porté plainte à la gendarmerie de Mondoubleau pour non assistance à personne à danger et mise en danger de la vie d’autrui. "Je ne conçois pas que lorsque l’on sait que la personne qui appelle est dans une zone où il n’y a pas de médecin, on ne m’ait pas passer au téléphone au moins un médecin coordinateur ou qu’on m’ait répondu, on vous envoie les pompiers". Puis elle ajoute : "Quand j’ai appelé les pompiers, ça sonnait occupé et quand j’allais réitérer mon appel, mon voisin est arrivé, il valait mieux foncer que d’attendre encore 15 minutes leur arrivée, et heureusement que mon voisin était là ... à 5 minutes près ... je n’avais plus de mari".
Elle précise : "j'ai également demandé que la gendarmerie écoute toute la conversation téléphonique puisque tout est enregistré. La personne qui m'a répondu au Samu de Blois doit être sanctionnée".
Pour l’heure, nous n’avons que la version de Catherine Cavanna. Contacté le Samu de Blois a d’ores et déjà déclaré "nous n’avons pas la même interprétation des choses". Le directeur des urgences répondra à toutes nos questions ce mercredi. L'une de nos équipes doit le rencontrer.