Manifestation nationale, ce mardi, des entreprises de travaux publics. A Tours, 550 personnes ont défilé dans les rues. Leurs entreprises subsistent de plein fouet l'impact des 4 milliards d'euros d'économies annoncées par l'Etat.
Deux semaines après les professions réglementées, c'est au tour des entreprises de travaux publics de descendre dans la rue. Estimant que faute de relance de l'investissement public des emplois sont condamnés à disparaître, la fédération nationale des travaux publics (FNTP) a appelé les chefs d'entreprise et les salariés à manifester, ce mardi, partout en France. Bourges, Châteauroux, Blois ... les rassemblements sont nombreux. A Tours, environ 550 personnes défilent dans les rues ce mardi après-midi.
La raison de cette manifestation? La baisse des dotations de l'État et la suppression de l'écotaxe dont le produit devait servir à financer des infrastructures de transport. Les entreprises de travaux publics, faute de commandes publiques, traversent une crise sans précédent qui pourrait leur coûter des centaines d’emplois.
La Fédération des travaux publics tire la sonnette d'alarme dans un communiqué :
"Affecté de plein fouet par la baisse des dotations de l'État, l'investissement des collectivités locales est en berne et les carnets de commande des entreprises en chute libre."
Elle souhaite que l'État "permette aux collectivités locales qui augmentent leurs investissements d'être remboursées de la TVA l'année même où elles font leurs travaux, et non avec un décalage d'un ou deux ans comme à l'heure actuelle". Elle demande aussi à l'État de "respecter ses engagements en affectant de façon pérenne et non uniquement sur 2015", la hausse de deux centimes de la taxe sur le diesel, à l'entretien et à la construction d'infrastructures de transports.
En sept ans, le secteur des travaux publics, dont le chiffre d'affaires a chuté de 25%, a perdu 30.000 emplois en France.