Le mouvement Sciences en marche a pris la route à vélo depuis deux semaines pour alerter sur la dégradation de la situation de l'emploi scientifique. Une dizaine de scientifiques était au départ d'Orléans mardi matin.
Depuis cet été, les chercheurs alertent les pouvoirs publics sur l'état de déliquescence dans lequel se trouve le monde de la recherche. Précarité, sous financement, situation de l'emploi dégradé, l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) est "en péril".
Pour faire connaître ses revendications, le collectif Sciences en marche organise depuis deux semaines des actions à vélo ou à pied dans toute la France. Une occasion d'informer le public rencontré sur leurs conditions d'exercice.
Suivi par près de 800 chercheurs et citoyens, le mouvement réclame des mesures d'urgence pour permettre le recrutement des jeunes doctorants de façon à résorber la "précarité qui fait des ravages dans les laboratoires". Un appel au secours relayé le 13 octobre par les directeurs de laboratoires qui, dans une lettre ouverte à François Hollande, ont réclamé une réforme du crédit impôt recherche. "A titre d'exemple, la création de 3.000 postes représente une somme de 180 millions d'euros, soit 3% du CIR qui s'élève à plus de 6 milliards d'euros", écrivent-ils. Les directeurs de laboratoires, qui soutiennent l'initiative Sciences en marche, se disent prêts à prendre leurs "responsabilités" au cas où le chef de l'Etat resterait "sourd" à leur message.
Ces actions interviennent à quelques jours d'une manifestation prévue vendredi à Paris à l'appel du mouvement Sciences en marche,
►vidéo: interview de Romain Yvinec Chercheur à l'INRA de Nouzilly (Indre-et-Loire)
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