La suppression des exonérations sociales du contrat vendanges adoptée le 6 novembre par l’Assemblée nationale fait grincer des dents la profession viticole.
La suppression de l’exonération des charges sociales (article 47) concerne uniquement les salariés c'est-à-dire les vendangeurs saisonniers. Ils devront désormais s’acquitter de 52 euros en moyenne par personne sur une rémunération mensuelle de 650 euros.
Pour les détracteurs de la mesure, le pouvoir d'achat des "citoyens modestes", étudiants, chômeurs ou retraités complétant leurs revenus grâce aux vendanges va être amputé. Ce job saisonnier, très sollicitant physiquement, sera moins attractif pour les français. Conséquence, le recours à la main d’œuvre étrangère va s’accentuer, la mécanisation va se développer a déploré une série de députés UMP, UDI, FN mais aussi radicaux de gauche lors du débat à l’Assemblée nationale le 6 novembre, relayant ainsi les protestations du secteur viticole.
Pour le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, il n'y a pas péril en la demeure. Il a tenu à préciser: "Le contrat vendange n'est pas remis en cause, seulement l'exonération de cotisation sociale des salariés et les entreprises viticoles vont bénéficier de 60 millions d'euros d'exonérations supplémentaires en 2015 et voir le coût du travail baisser notamment grâce au Pacte de responsabilité". Concernant les Français modestes, Stéphane.Le Foll assure qu'ils pourront bénéficier de la suppression de la première tranche d'impôt sur le revenu.