Le sénateur (UMP) du Loiret Eric Doligé demande dans une lettre au Premier ministre Manuel Valls des mesures contre les rappeurs incitant "au meurtre et à la haine".
Indigné par les paroles de certains rappeurs, le sénateur du Loiret Eric Doligé a pris sa plume pour demander au Premier ministre, Manuel Valls des mesures contre les artistes de rap incitant "au meurtre et à la haine".
Dans son courrier, Eric Doligé s'appuie sur des extraits de chansons "qui circulent sur le net ou sont en vente en toute légalité". Parmi ceux-ci, des titres du groupe Sniper : "Faut que ça pète", Ministère Amer : "J'aimerais pouvoir brûler Panam au napalm sous les flammes façon Vietnam", ou encore Lunatic : "J'rêve de loger dans la tête d'un flic une balle de Glock" et "attends-toi à plus d'un attentat".
Des propos couverts "par les ministres de tutelle"
Le sénateur s'étonne de la vente légale de ces titres. "S'il y a légalité, c'est donc qu'il y a couverture par les ministres de tutelle" qui les ont jugés neutres, estime-t-il."Vous-même, le ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Éducation nationale ont employé des mots forts, utilisé des formules montrant la volonté de surveiller les sites internet, de ne tolérer aucune bavure verbale, ni aucune incitation à la haine, au racisme ou à la violence", souligne-t-il, tout en accusant dans sa lettre le gouvernement de couvrir "la violence verbale, l'incitation à la haine et à la violence", "puisqu'il autorise des provocations insupportables conduisant nécessairement à des dérives".