Au domaine de Chambord, les marcassins sont régulièrement capturés, étudiés et marqués, depuis plus d'un an. De quoi en savoir plus sur le mode de vie des grands ongulés sauvages, dans la forêt de Sologne.
Durant l'opération de recensement des marcassins, tout doit aller très vite pour ne pas stresser l'animal. Une fois capturé, le marcassin est examiné sous toutes les coutures : sexe, taille, prélèvements sanguins... L'animal sauvage se voit également poser des boucles auriculaires d'identité et une puce électronique, avant d'être relâché.
"Toute la faune sauvage possède des tiques ou des poux. C'est courant. Par contre, ils peuvent transmettre des maladies. Et c'est ce qu'on essaie de voir plus particulièrement", explique Emmanuelle Richard, assistante scientifique à la fondation François-Sommer, partie prenante à l'opération.
Un sanglier porteur de la tuberculose bovine
Cette méthode respecte ainsi le protocole de capture CMR : capture, marquage, recapture, qui consiste à observer les animaux au cours du temps selon un protocole établi. Au mois de janvier dernier, un sanglier porteur de la tuberculose bovine avait été découvert par des chasseurs dans le Loir-et-Cher.Menée par l'Office nationale de la chasse et de la faune sauvage, le domaine de Chambord et la fondation François-Sommer, l'étude doit permettre de suivre la croissance, le mode de vie des marcassins, et d'établir une carte d'identité sanitaire de l'espèce. De nouveaux contrôles auront ainsi lieu à l'automne prochain.
► VIDEO : La capture des marcassins au domaine de Chambord (A.-G. Emonet / M. Mouamma)