Indre-et-Loire : mobilisation contre l'arrêt du chantier de reconstruction d'un établissement

Les enseignants de Neuillé-Pont-Pierre (Indre-et-Loire) sont en colère. Le conseil départemental jugerait les travaux du collège trop chers. Les locaux sont pourtant vétustes et amiantés, ils auraient dû être détruits cet été pour ensuite être reconstruits.

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Les professeurs du collège et la direction sont à bout de nerf. Les travaux qui auraient dû démarrer ce lundi n'auront finalement pas lieu.

Vétustes, certains bâtiments amiantés devaient être détruits cet été. Les travaux de construction du nouveau collège, décidés et votés par l'ancienne majorité départementale, sont suspendus sans explication.

Pourtant une cour et un parking ont déjà été aménagés pour accueillir le nouveau bâtiment. Cour de l’opération : plus de 600.000 euros.

Le coût total de la déconstruction et reconstruction s’élève à 18 millions d'euros. Visiblement trop cher pour le Conseil départemental qui recule alors que 5 millions d'euros étaient inscrits au budget 2015.

Reportage de Jennifer Baïa et Luc Pérot

Le collège de Neuillé-Pont-Pierre n'est pas le seul collège du département qui se retrouve dans cette situation... Le point sur le contexte en Indre-et-Loire

En 2010, Claude Roiron à l’époque, présidente PS du Conseil général d’Indre-et-Loire avait un rêve consacrer 20 millions d’euros sur six ans aux collèges. Pourtant, dans le même temps six établissements ont fermé leurs portes. Le très médiatisé collège de Nouâtre est resté ouvert suite à la  mobilisation des parents d’élèves, des élus et des enseignants.

Puis ce fut au tour de Marisol Touraine, autre présidente PS. Elle aussi entame le dossier avec des fermetures : Pasteur , Paul Valery… Cela a occasionné des mobilisations et des manifestations devant le conseil du département.

Puis arrive le troisième président socialiste, Frédéric Thomas, qui lance le plan "Cap Collèges 2020" avec un financement de 50 millions d’euros. Il engage des partenariats public-privé.

Et il y a peu le nouveau président UDI, Jean-Yves Couteau. Il fait stopper toutes les opérations dans de nombreux établissements (dont les travaux de Neuillé-Pont-Pierre). Il faut remettre tout à plat et surtout faire des économies car les finances du conseil départemental sont au plus mal.  


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