À une semaine du déconfinement, les hôpitaux du Centre-Val de Loire sont encore sous tension

Comme le voulait la feuille de route d'Emmanuel Macron, le déconfinement sera effectif à partir du lundi 3 mai. Si l'on ne connaît pas encore la stratégie du gouvernement à ce sujet, les hôpitaux du Centre-Val de Loire restent toutefois sous forte tension.

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J-7 avant la levée des restrictions. L'information a été confirmée par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal chez nos confrères de LCI : les mesures de confinement seront levées lundi 3 mai. La feuille de route du président de la République est donc tenue, même si Olivier Véran s'est dit favorable à un déconfinement progressif "territoire par territoire"

Pour déterminer le choix de ces régions et de ces départements, le ministre des Solidarités et de la Santé expliquait dans une interview au Télégramme les critères sur lesquels il faudra se baser : "la situation épidémique, la situation hospitalière et le niveau de saturation des hôpitaux". Mais lorsque l'on regarde les chiffres publiés par l'Agence Régionale de Santé ce lundi 26 avril, difficile d'imaginer que le Centre-Val de Loire fera partie des zones concernées ...

L'effet du confinement se fait sentir à Tours, moins à Orléans 

L'Indre-et-Loire enregistre une tension hospitalière de 75% selon Santé publique France. C'est le plus bas de la région. Si ce taux était supérieur à 100%, comme dans l'Indre (130%), le Loir-et-Cher (150%), le Loiret (172%) et l'Eure-et-Loir (200%), cela signifierait que les patients Covid-19 occuperaient plus de lits de réanimation qu'il n'y en avait avant l'épidémie. Pourtant, les lits supplémentaires ajoutés sur décision de l’Etat ne sont pas de refus pour le CHU de Tours.

"En temps normal, nous avons 32 lits de réanimation en comptant les soins intensifs. Aujourd'hui, nous en avons 65, dont une cinquantaine occupés par des patients Covid-19"

Leslie Guillon, épidémiologiste au CHU de Tours

Leslie Guillon, épidémiologiste au CHU de Tours, assure qu'au sein de son établissement, "on a dépassé les 100% de nos capacités habituelles".

"Il y a encore trois semaines, nous recevions aussi des patients venus d'autres départements, notamment de Châteauroux et Blois. La tension reste très importante même si l'impact du confinement commence à se faire sentir sur le taux d'incidence" assure-t-elle. 

A Orléans, le directeur du CHR, Olivier Boyer, estime que son établissement est encore dans une phase de montée du nombre de cas. Au 25 avril, 34 personnes étaient en réanimation et 19 en soins critiques à l'hôpital d'Orléans. "On ne ressent pas encore les effets du confinement comme c'est déjà le cas dans d'autres régions. En attendant, on a déprogrammé tout ce qu'on pouvait, sollicité l'aide des cliniques pour accueillir aussi les patients non Covid, qui représentent quand même une activité forte". 

Concernant les déprogrammations, "on est au bout de ce qu'on peut faire"

Pour Christophe Lugnot, le directeur de cabinet de l'Agence Régionale de Santé, il est encore trop tôt pour dresser le bilan du troisième confinement. "Les hôpitaux ont une nouvelle fois poussé les murs et beaucoup de déprogrammations ont dû être faites, notamment en Indre-et-Loire et dans le Loiret". Ces reports d'opérations ont permis la mobilisation d'un plus grand nombre de personnels soignants, ven us pour la plupart de cliniques privées, dans les services de réanimation des hôpitaux.

Mais là aussi la situation reste tendue : Olivier Boyer, le directeur du CHR d'Orléans, assure que son établissement ne peut pas davantage déprogrammer. "Une lettre de l'Agence Régionale de Santé nous a été adressé vendredi et demandait aux cliniques privées de faire un ultime effort de déprogrammation pour pouvoir mettre des aides à disposition. On est au bout de ce qu'on peut faire".

"La région est sur un plateau haut"

Le directeur de cabinet de l'Agence Régioanle de Santé "se réjouit" cependant qu'aucun transfert de patients entre régions n'ait été nécessaire pendant cette troisième vague. Pour l'heure, il estime que "la région est sur un plateau haut" et exprime des réserves quant à l'évolution positive ou négative de l'épidémie. 

Au 23 avril, 229 personnes étaient en réanimation ou en soins critiques dans la région. En comparaison, le pic de la première vague avait été enregistré à 214.

Christophe Lugnot, directeur de l'Agence Régionale de Santé


Cependant, on note sur le dernier bulletin d'information de l'Agence Régionale de Santé une baisse du nombre de patients en réanimation qui est passé de 229 à 214 entre vendredi 23 avril et ce lundi.

Par ailleurs, Christophe Lugnot affirme n'avoir reçu encore aucune directive de la part du gouvernement quant à la stratégie de déconfinement à venir. En attendant, Leslie Guillon, l'épidémiologiste du CHU de Tours, rappelle l'importance de la vaccination : "On voit des personnes de plus en plus jeunes en réanimation. Cela montre l'efficacité de la vaccination chez les plus âgés". En Centre-Val de Loire, ils sont 558 780 à avoir reçu au moins une première injection. 

 

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