Après l'Indre, des investisseurs chinois acquièrent 900 hectares de terres dans l'Allier

La Safer, la fédération qui protège le système agricole français, n'a pas pu s'y opposer 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il y a deux ans, des investisseurs chinois avaient acheté 1 700 hectares de terres agricoles dans l'Indre. La Fédération nationale des Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (FnSafer) a indiqué à l'AFP que, cet été, les mêmes investisseurs ont acquis dans l'Allier 900 nouveaux hectares. 

Le président de la FnSafer, Emmanuel Hyest, a fait part de son mécontentement à l'AFP.  "Les mêmes investisseurs chinois, avec les mêmes pratiques contournant le droit de préemption des Safer sur les terres agricoles, ont acquis 98% des parts sociales de sociétés agricoles, leur permettant de mettre la main sur 900 hectares de terres à blé et à maïs dans l'Allier" a-t-il déclaré. 

Acquis par montage financier 


En effet, la France est dotée d'un système unique, celui des Safer, sociétés chargées de veiller à l'aménagement rural et foncier. Elles disposent normalement d'une priorité d'achat lors de la cession d'une exploitation agricole : ce qu'on appelle le "droit de préemption".  Le but est de défendre et protéger le système d'agriculture familiale qui prévaut en France.

Cependant, l'acquisition des terres concernées dans l'Indre a été emportée par ce fonds de gestion chinois grâce à un montage juridique, sans même que la Safer ne soit même mise au courant.

La Safer désavantagée par les textes


Concernant l'Allier, la fédération a reçu cette fois-ci une notification. "Leur notaire nous averti qu'il y avait une vente de parts sociales, mais comme elle ne se fait pas sur la totalité des parts, la Safer n'a pas pu intervenir, car le droit de préemption ne peut s'appliquer que sur la totalité des terres vendues" a détaillé M. Hyest. 

Le texte qui aurait pu leur permettre d'agir, la "loi sur l'accaparement des terres agricoles", votée par le gouvernement Hollande a en effet été partiellement invalidée par le Conseil constitutionnel en mars.

Celui-ci a en effet jugé que le droit de préemption des Safer "port[ait] une atteinte disproportionnée au droit de propriété et à la liberté d'entreprendre."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information