Les sacs en plastique à usage unique sont en voie de disparition annoncée. Une mesure phare de la loi sur la transition énergétique. Ils devaient être définitivement interdits à partir de ce 1er janvier, mais un sursis de trois mois leur a été accordé.
Sur le marché des quais de Loire à Orléans, les commerçants sont bien entendu au courant de ce qui les attend. Au mois de Mars, plus aucune marchandise ne pourra être emballée dans un sac en plastique.
Pour Éric Duriez, producteur de fruits et de légumes bio, ce n’est pas un problème. Il a anticipé la mesure depuis un bon bout de temps: "On utilise au maximum le sac en papier et le recyclage. C'est-à-dire qu’on a du sac plastique mais que les clients nous ramènent ou qu’on réutilise. Et on a des clients formidables parce qu’ils nous ramènent aussi leurs sacs papier", explique t-il.
Des sacs en papier ou des sacs en plastiques biodégradables comme alternative.
Pour le marchand de fruits secs et d’olives en saumure, le changement est moins évident. Si les fruits secs n’auront aucun mal à être transportés dans des sacs en papier, selon Philippe Caudeli, les olives elles, auront vite fait de les détremper : "A l’heure d’aujourd’hui, il existe des sacs en plastique biodégradables. Alors est-ce que cela va être fabriqué en petit sachets ? Je l’espère".
Le marchand reconnaît que des clients viennent parfois avec des bocaux mais il n’est pas toujours facile de les remplir avec des pelles standard : "Pour mettre dans les bocaux ça prend un temps fou puisqu’il faut les tarer et ça va prendre du temps après pour la vente".
Des commerçants prêts à faire l'effort de changer leurs modes d'emballage.
Du côté de la poissonnerie Jocelyne Pavie est prête, pour le bien de la Planète, à revenir à une vieille méthode qui a fait ses preuves : "Quand j’ai commencé il y a plus de 40 ans, le poisson, on l’emballait déjà dans du papier kraft", se rappelle t’elle.
En France, chaque année, 17 milliards de sacs en plastique à usage unique sont encore utilisés. Abandonnés dans la nature, ils mettent un à quatre siècles à se dégrader et menacent la survie de nombreuses espèces d’animaux.
► Regarder le reportage de Pierre Bouchenot et Mélanie Trachsler