Antoine et Emilien, étudiants et musiciens manquaient de musique et de lien social depuis le début de l'épidémie de Covid-19. Alors ils ont eu l'idée de créer leur propre festival. Son nom : "La Connexion". Sa date : le 4 septembre. Son lieu : le Jardin de l'Evêché à Blois. Son histoire à lire ici.
Au départ on était trois amis musiciens en manque de musique, maintenant on est 14 à être engagés dans cette aventure.
Ils ont entre 17 et 21 ans et ont fait le pari fou de monter un festival en moins d'un an. L'idée est née l'été dernier. Antoine, Emilien et son cousin, tous musiciens et étudiants en ont assez de l'annulation de tous les concerts. Ils ont soif de musique. Ils veulent pouvoir en écouter en live mais aussi en jouer.
" A ce moment-là, on s'est dit pourquoi ne pas lancer notre propre festival ?"
Mais voilà, les trois étudiants n'ont aucune expérience dans l'événementiel. Alors ils se tournent en premier vers la mairie de Blois pour trouver un lieu et des subventions.
"Nous sommes arrivés avec notre petit dossier de présentation et nous avons été super bien accueillis. Ils nous ont aidés à faire évoluer notre projet, nous ont proposés le jardin de l'Evêché comme lieu et nous ont accompagnés tout au long de cette aventure. C'est super qu'ils nous aient fait confiance," reconnaît Antoine Mouly, encore surpris par le déroulement des faits.
Un accompagnement technique et logistique de la Ville de Blois
L'accompagnement de la mairie de Blois est technique et logistique. "Nous leur fournissons la scène, le matériel et les personnels pour le matériel scénique", explique Marc Gricourt, maire de Blois.
Pour lui, c'est très naturellement que la Ville de Blois a accepté d'accompagner et d'encadrer la réalisation de ce projet.
" Par principe, nous tenons toujours à accompagner des projets portés par la jeunesse. Là nous avons trouvé que c'était un projet intéressant avec une démarche innovante, sérieuse et bien préparée", confie-t-il.
"La connexion" est en effet un festival solidaire, écoresponsable et ouvert à tous les publics. Ce qui a beaucoup plu au maire de Blois mais il les a aussi encouragés à être raisonnable pour cette première édition :
"Cette année, nous leur avons conseillé de commencer par une journée de festival. Et si ça se passe bien peut-être qu'il pourrait être étendu sur deux jours l'an prochain."
Un budget monté grâce aux collectivités, aux entreprises et à une cagnotte en ligne
Après avoir trouvé le lieu, les étudiants ont dû ensuite réunir les fonds pour payer les artistes et l'organisation. Le budget s'élève à 23 000 euros. " C'est la partie qui a été la plus compliquée. On est encore à fond dedans", confie Antoine.
Les étudiants ont d'abord sollicité les collectivités et organismes étudiants. Ils ont touché 500 euros de la mairie de Paris grâce au "Kit à se lancer"de la Maison des initiatives étudiantes. Ils ont aussi été aidés par le CROUS de Paris ainsi que par la Région Centre-Val de Loire grâce au dispositif "Yep's".
Ensuite, les étudiants se sont tournés vers les entreprises et les commerces. " On a contacté plus de 600 entreprises pour obtenir leur partenariat et on est allé toquer à toutes les boutiques de Blois", explique Antoine Mouly, étudiant à Sciences Po Paris et originaire de Blois.
"Malgré la crise que traversent beaucoup d'entreprises, nous avons décroché pas mal de petits financements qui au bout du compte nous ont bien aidés ", explique Antoine, satisfait.
Evidemment une grande part du budget repose sur la billetterie et la buvette. Mais aussi sur une cagnotte en ligne. L'objectif de l'association est de collecter 5000 euros.
"C'est une belle manière de réaliser quelque chose de concret"
"A 21 ans, monter un tel projet est hyper formateur. On a découvert plein de métiers, du son à la finance en passant par la communication. Pour nous tous, c'était une première d'organiser un événement aussi gros, aussi prenant et aussi intense", résume Antoine.
Si ces étudiants qualifient de solidaire leur festival, c'est aussi parce que beaucoup de structures locales les ont soutenus. "La Mairie de la Chaussée Saint-Victor nous a donné des tables, Emmaus Blois et la Ressourcerie nous prêtent de quoi aménager des loges pour les artistes et le Chato Do finance un des artistes."
Au programme : un après-midi pour jouer de la musique et une soirée pour en écouter
Le festival "La Connexion" se déroulera le samedi 4 septembre de 14h30 à 23 heures en trois temps.
Premier temps : de 14 h 30 à 16 h : accueil des festivaliers avec un set du DJ BFDIP avec mise à disposition de jeux de plein air ( pétanque, molky...)
Deuxième temps : 16 h à 17 h 30 : Jam session animée par Nizar et Hadrien. "L'idée au départ du festival était de récréer du lien et de se retrouver autour de la musique", explique Antoine Mouly. "Alors on propose à tous les festivaliers qui le souhaitent de s'inscrire pour pouvoir jouer d'un instrument que nous leur prêterons pendant cette Jam Session. "
Troisième temps : 17h30 à 23h : concerts avec trois groupes et deux artistes solo :
- Funk me Tender : Funk
- Kosmos : pop rock déjanté
- Vio : pop variété française
- Martha Da Ro : soul et pop
- Bomel : électro
Une jauge de 500 personnes maximum est prévue. Le pass sanitaire est obligatoire. Les réservations se font sur le site de "La Connexion". Le pass unique pour la journée coûte 13 euros.