Désormais chaque mois d'octobre rime avec rose. Octobre rose signifie "lutte contre le cancer du sein" et ce, depuis 25 ans . Les autorités de santé s'alarment du fait de la baisse de dépistage : 58,7% dans la région avec des écarts allant de 53% dans l’Indre à 63% en Indre-et-Loire.
Le cancer du sein est responsable de la mort de 12000 femmes en France cette année. Beaucoup de femmes seraient encore en vie, si elles avaient été dépistées à temps, c'est à dire à un stade précoce de la maladie. Alors les autorités de santé se demandent comment inciter à pratiquer ce dépistage. Au niveau national, moins d'une femme sur deux se fait dépister, dans la région on est 10 pour cent au dessus. Sylvain Teillet, le médecin coordonnateur à l'association de dépistages organisés des cancers (ADOC) avoue qu'une mammographie est un acte peu agréable mais il ajoute " que c'est un examen qu'on répète une fois tous les deux ans,si on a un petit peu mal une fois 30 secondes une fois tous les deux ans , ça reste supportable, on va tous chez le dentiste une fois tous les ans, c'est pas agréable mais on arrive à y aller."
"Ça fait peur"
Certaines femmes racontent "On a fait un premier test négatif, alors, on se pense tranquille et là on repousse le deuxième dépistage deux ans après. Pourtant, on a bien reçu une invitation par courrier à faire le dépistage du cancer du sein" Elles ont. entre 50 et 74 ans, "mais bon, les courses, les affaires courantes et la petite feuille du dépistage remboursé pourtant se dissimule sous un tas de papiers, qu'on déplace". Et puis "ça fait peur". Elise Champeaux-Orange, practicienne hospitalier en oncologie."Y a l'angoisse d'avoir un diagnostique et celle d'avoir un traitement derrière".
Doit-on se faire dépister avant 50 ans ?
Pourquoi se faire dépister tôt ? Pourquoi cette baisse du dépistage ? 3 questions au docteur Elise Champeaux du CHR Orléans.Objectif : rassurer
L’objectif de dépistage est de pouvoir repérer une éventuelle maladie avant tout symptôme. Comme tout acte médical, le dépistage a des bénéfices mais aussi des limites. Il est naturel de s'interroger à ce sujet. Dans le Loiret, un débat aura lieu mardi 16 octobre au musée des beaux-arts d'Orléans, une conférence animée par le docteur Martin.Le cancer du sein est à la fois le plus fréquent et le plus mortel chez la femme. Il est guéri dans 9 cas sur 10, alors pourquoi cette peur ?