Dans la chronique "Le Vrai Faux de la campagne", nos confrères de France Inter sont revenus sur les déclarations de Manuel Valls au sujet de l'utilisation du 49-3 qui lui aurait été imposée et ont sollicité le point de vue de Yann Galut, député du Cher, qui a avoué "être un peu tombé de sa chaise".

"Je suis un peu tombé de ma chaise et je me suis vraiment posé la question (...): Manuel Valls fait de la politique à l'insu de son plein gré ?" a déclaré le député du Cher, Yann Galut, dans une interview diffusée samedi matin sur France Inter dans laquelle il réagissait à la petite phrase de l'ancien Premier ministre et candidat à la primaire de La belle Alliance populaire, Manuel Valls, qui avait estimé, jeudi soir, dans "L'émission politique" sur France 2, qu'on lui avait "imposé le 49-3".
"Il est en train de devenir un peu le Virenque de la politique", a ajouté Yann Galut, avant de confier ses souvenirs sur le déroulement des faits qui ont amené Manuel Valls à utiliser le 49-3.

J'ai vraiment le souvenir que c'est lui qui a imposé aux forceps cette fameuse loi El Khomery (Y. Galut)


"Je me rappelle très très bien qu'à un moment donné, il a falli y avoir un accord sur la loi du 49-3", a raconté Yann Galut au micro de Cyril Graziani de France Inter.

"Cet accord a été porté par un médiateur, à ce moment là, qui était Olivier Faure, qui n'était pas du tout un député frondeur, qui est devenu maintenant président du groupe socialiste et qui disait qu'il fallait sortir par le haut et qu'il fallait faire un compromis. Il avait d'ailleurs à l'époque proposé un amendement de compromis et Valls a fermé la porte en disant 'il est hors de question que je touche à l'architecture même de la loi El Khomery'. Donc, j'ai vraiment le souvenir que c'est lui qui a imposé aux forceps cette fameuse loi El Khomery."

La faute aux frondeurs

Dans "L'émission politique", Manuel Valls avait été interrogé sur sa volonté de cantonner l'utilisation de l'article 49-3 aux textes budgétaires, alors qu'il y a eu lui-même recours pour la loi Macron et la loi travail.

"Je ne suis plus Premier ministre, je réfléchis à l'avenir. Et notamment sur la réponse à apporter à la crise démocratique", avait-il plaidé. Manuel Valls avait alors rejeté la responsabilité du 49-3 sur les frondeurs socialistes : "On m'a imposé le 49-3", avait-il déclaré.

"On m'a imposé le 49-3", assure Manuel VallsDans leur rubrique "Le vrai faux de la campagne", samedi matin, nos confrères de France Inter ont ainsi sollicité le point de vue du député du Cher, Yann Galut, porte-parole national de la campagne d'Arnaud Montebourg à la primaire de La belle Alliance populaire, à réécouter ci-dessous.
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