Une nouvelle exposition ouvre mercredi au Musée des meilleurs ouvriers de France.
"MOF un jour, MOF toujours ! L’histoire du mouvement des Meilleurs Ouvriers de France de 1924 à 1958" Il y a un temps, le sigle aurait encore été plutôt mystérieux pour certains.Mais les Meilleurs Ouvriers de France sont depuis quelques années mis à l'honneur dans une célèbre émission de cuisine en la personne de Philippe Etchebest qui, en plus de sa carrure impressionnante, arbore un petit col bleu blanc rouge sur sa veste de cuisine. C'est cela le symbole des MOF, un titre prestigieux, remis à la suite d'un concours qui se prépare deux ans à l'avance.
L'Etat reconnaît d'ailleurs ce titre comme l'équivalent d'un diplôme de niveau 3 (BTS ou DUT) depuis 2001.
Bourges, capitale du MOF
A Bourges, un musée dédié les honore depuis déjà 1955. Sa nouvelle exposition, qui ouvre mercredi 28 mars, nous ramène en 1924, lors de la création de ce concours par Lucien Klotz, journaliste.
A l'époque, la Révolution industrielle met à mal l'artisanat. Les MOF sont donc issus de la volonté de revaloriser ces milieux. La période étudiée par l'exposition s'arrête en 1958, date à laquelle les candidats des anciennes colonies ont participé au concours pour la dernière fois.
Le musée veut aussi rappeler les valeurs inhérentes au titre de MOF, Parmi elle, selon la Chartes des Meilleurs Ouvriers de France : la modestie, l'ouverture à l'innovation, l'envie de transmettre et un esprit "d'ouverture et de tolérance".
Plus divers qu'on ne pense
Même si ce sont les MOF les plus médiatisés, ces valeurs n'appartiennent pas qu'aux chefs de cuisine et aux métiers de bouche. Dix-sept groupes de métiers peuvent être distingués, du textile à la musique en passant par l’audiovisuel, récemment intégré.
Des MOF, la région Centre-Val-de-Loire en a son quota. Annick Guillaume-Ipcar par exemple, MOF en coiffure et Chevalier de la légion d'honneur. Danielle Carl, spécialisée dans la broderie d’art ; David Hann, sellier-maroquinier, ou encore Jean-Claude Pelletier, double MOF et ferronnier.
Rendez-vous donc mercredi à Bourges pour découvrir l’histoire de leur médaille bleu blanc rouge