Laurent Nuñez, né à Bourges et actuellement coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, va succéder à Didier Lallement à la tête de la préfecture de police de Paris, a appris franceinfo de sources concordantes.
Sa nomination doit être entérinée ce mercredi 20 juillet en conseil des ministres, mais l’information a déjà fuitée : le Berruyer Laurent Nuñez va devenir le nouveau préfet de police de Paris, a appris franceinfo de sources concordantes.
Né en 1964 à Bouges, Laurent Nuñez-Belda de son nom complet fait ses études à l’université de Tours où il obtient un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en gestion des collectivités locales. Il intègre ensuite le service économique du conseil général du Cher en 1987, puis devient inspecteur des impôts.
Secrétaire d'Etat à la sécurité intérieure
Diplômé de l’ENA quelques années plus tard, il s’est fait connaître plus récemment au niveau national par ses fonctions d’ancien directeur général de la sécurité intérieure (DGSI) puis celles de secrétaire d'État à la sécurité intérieure auprès du ministre Christophe Castaner.
Laurent Nuñez a également occupé ces dernières années les fonctions de préfet de police des Bouches-du-Rhône et de directeur de cabinet du préfet de police de Paris.
Âgé de 58 ans, il va remplacer à la tête de la préfecture de police de Paris Didier Lallement, dont le départ est attendu le 20 juillet. Ce dernier a atteint, en août dernier, la limite d'âge de 65 ans dans le corps préfectoral mais son mandat avait été prolongé de deux ans grâce à une disposition dérogatoire.
Son travail est salué par certains hommes politiques comme François Jolivet, député de l'Indre :
Le préfet Lallement au cœur des polémiques
Mais cet avis n'est pas partagé par tous. Devenu préfet de police de Paris il y a un peu plus de trois ans, Didier Lallement a souvent été au cœur de polémiques pour sa gestion des manifestations, comme lors de la crise des gilets jaunes où sa stratégie de maintien de l’ordre a été jugée par certains violente et disproportionnée.
Il a aussi généré une controverse pendant le confinement où il avait déclaré que "ceux qu’on trouve dans les réanimations sont ceux qui au début du confinement ne l’ont pas respecté". Plus récemment, il a également été très critiqué à cause des incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions le 28 mai dernier.