Ruralité : la fermeture d'un commerce de proximité suscite l'émoi à Meillant dans le Cher

La gérante du salon de thé de Meillant est contrainte de fermer l’établissement parce que les travaux d’accessibilité et de mise aux normes de la cuisine sont trop onéreux.
La gérante du salon de thé de Meillant est contrainte de fermer l’établissement parce que les travaux d’accessibilité et de mise aux normes de la cuisine sont trop onéreux. ©France 3 Centre

Meillant dans le sud du Cher perd son salon de thé. Ce commerce, très fréquenté avec plus de 60 couverts par jour en plein été, se voit contrainte de jeter l'éponge. En cause, le coût trop important des mises aux normes. Une aberration pour Patricia Patricia Cochet, la commerçante.

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Fin de service pour Patricia Cochet. Son salon de thé, situé au pied du château de Meillant, ne connaîtra pas de dixième saison. 15 000 euros pour mettre aux normes son établissement, c'est beaucoup trop pour la commercante. "J'étais en renouvellement de bail."

Il aurait fallu que je fasse beaucoup de travaux d'accessibilité pour les handicapés. Là-dessus, aucun problème, c'est tout à fait normal; sauf que pour une petite structure qui est ouverte 5 mois dans l'année c'était assez important. 

"J'avais huit tables à l'intérieur, on me demandait d'en enlever trois de façon à ce que le fauteil circule agréablement. Ce qui fait pour moi, un manque à gagner. Et en suite, d'avoir une rampe d'accès, et on me demandait de bétonner la moité de la cours."
Patricia aurait également dû reconfigurer sa cuisine avec du matériel professionnel et recouvrir les tomettes anciennes par du béton. "Je trouve que c'est trop nous en demandé ! On croule sous les obligations, et malheureusement, le petit commerce en meurt...".

C'est un coup dur pour la commune. Le maire, Bernard Dumay s'en désole.

C'est dommage, à chaque fois qu'un petit commerce disparait, c'est un petit peu l'âme de la commune qui s'en va. On n'a l'impression qu'on veut supprimer nos communes ruruales. 


Avec cette fermeture, le village perd l'un de ses 4 commerces. Les producteurs locaux chez lesquels se fournissait exclusivement Patricia, perdent eux une part non négligeable de leurs revenus et les clients une place de choix pour déjeuner. 
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