Les premiers lampadaires solaires du Cher en zone rurale arrivent à Saint-Just, petite commune de 750 habitants, située près de Bourges, où la mairie a décidé d’installer 17 réverbères de ce type. Une solution d’avenir pour les villages durement frappés par les hausses d’énergie.
Les travaux vont bon train. D’ici la fin de l’année tout sera terminé. Les dix-sept nouveaux réverbères, autonomes, ne coûteront pas un sou d’électricité. Les élus ont choisi l’excellence pour cette installation : l’entreprise Fonroche, basée à Agen, est l’un des leaders mondiaux de cette technologie qu’elle commercialise depuis une dizaine d’années.
Elle a face à elle un marché potentiel énorme. Sachant qu’on estime à près de 37 % la part de la dépense d’électricité dans le budget d’une commune, et que des aides sont prévues, notamment par le syndicat d’énergie du Cher, certains élus comme le maire de Saint Just n’ont pas hésité et ont dit banco.
Saint-Just profite de ces travaux pour enfouir tous ses réseaux
Un investissement de 250 000 euros pour Saint-Just qui en profite pour faire l’enfouissement de tout son réseau, avec un reste à charge de 50 000 euros pour la commune, en raison du subventionnement.
Nous allons enfouir tous les câbles électriques, téléphoniques, la fibre, et ensuite il va y avoir de nouveaux mâts pour l’éclairage photovoltaïque explique le chef de chantier Christophe Corboeuf, ensuite quand tout est prêt on arrache toute les lignes et on enlève tous les anciens poteaux.
Stéphane Garcia, le maire de Saint-Just l’affirme "derrière, c’est moins d’énergie fossile utilisée, c’est des économies pour les communes, c’est un renouvellement de réseaux, donc plus de sécurité pour les habitants, c’est un cercle vertueux". Pour montrer l’exemple de Saint-Just, le syndicat d’électrification a convié les élus locaux du département à une journée de sensibilisation dans le bourg. Qui n’ont pas tardé à réagir plutôt positivement.
"On n’aurait pas le coût de l’électricité qu’on a en filaire, c’est autonome" constate Didier Leriche, adjoint à la mairie d’Orval. "C’est pas combien on va économiser, c’est qu’on ne dépense plus pour éclairer. Il n’y a pas de branchements, pas d’armoire électrique, il n’y a aucune consommation", martèle Eric Tolot de la Société Fonroche. Bien sûr le prix d’un réverbère solaire est un peu plus élevé qu’un réverbère classique.
Mais les réglementations sont de plus en plus contraignantes, et certaines installations vieillissantes et énergivores vont petit à petit être interdites, afin de respecter la faune et la flore sauvages, notamment, ou empêcher la pollution visuelle, provoquée par trop d’éclairage dans le ciel. Enfin les hausses actuelles du coût de l’électricité entre autres, incite aujourd’hui les élus à trouver des solutions plus économes.
Le reportage réalisé par nos équipes :