Appelées aussi Rossolis, les droseras sont de petites plantes typiques des tourbières à sphaignes. Il existe 4 espèces de drosera mais la plus connue est la drosera rotundifolia.
Les tourbières sont en effet extrêmement pauvres en éléments minéraux comme les nitrates ou les phosphates, éléments nécessaires à la nutrition des plantes.
On qualifie un tel milieu d’oligotrophe, c’est-à-dire qu’il manque d’oxygène, et ne permet pas aux micro-organismes de minéraliser la matière organique qui s’accumule petit à petit créant ainsi la tourbe.
Carnivore pour s’adapter à un milieu hostile
La drosera a donc dû trouver d’autres éléments nutritifs hors sol pour assurer sa survie. C’est donc la digestion de ses proies, des petits insectes principalement, qui lui fournit son complément d’éléments.
Pour les capturer, la drosera utilise le même système que le papier tue-mouche, c’est à dire qu’elle piège l’insecte en l’engluant puis elle l’emprisonne en repliant les rebord de sa feuille sur lui. L’insecte ainsi englué, meurt puis est ingéré par le liquide acide secrété par les glandes sous forme de gouttelettes qui brillent au soleil, d’où le nom de "rossolis" (rosée du soleil) donné aux droseras. En un été, cette plante peut ainsi capturer jusqu'à 2 000 proies.
De jolies petites fleurs en été
De juin à septembre, les tiges qui émergent du centre de la rosette de la drosera se parent de petites fleurs blanches ou roses clair. En hiver, on retrouve la drosera enfouie dans les sphaignes sous forme de racines.
Attention, il est strictement interdit de la cueillir car la drosera est une espèce protégée. On la cultive aujourd’hui pour fabriquer un sirop homéopathique contre la toux.
► Pour en savoir plus, rendez-vous dans l'émission "Des fourmis dans les jambes" diffusée le dimanche 16 janvier 2022 sur France 3 Centre-Val de Loire et à revoir en Replay dans la page de l'émission.