Une météorite vieille d'environ 4,5 milliards d'années a atterri dans le jardin d'une habitante du Cher, le 12 septembre. C'est la troisième fois depuis le début du siècle qu'un tel objet est découvert en France.
Ils sont nombreux à l'avoir vue traverser le ciel dans la nuit du 9 au 10 septembre. Une météorite très brillante (un bolide) a été aperçue dans une large partie de l'ouest de l’Europe : Allemagne, Royaume-Uni, Luxembourg, mais aussi la France et donc le Centre-Val de Loire.
Si le phénomène a été vu, il a aussi été entendu. Vigie-Ciel et Fripon, deux structures qui étudient les météorites en France, ont publié sur leur site plusieurs témoignages d'habitants, comme celui de Seb L. qui évoque "une grosse détonation lointaine environ 2-3 minutes après la disparition du bolide, qui a résonné" dans la nuit. "Ce phénomène est lié à l'arrivée à grande vitesse dans l'atmosphère", explique Sylvain Bouley, professeur à l'Unversité Paris-Saclay et coresponsable de Vigie ciel Fripon.
Trois météorites au XXIe siècle
Si observer et entendre un tel phénomène est déjà remarquable, découvrir une météorite l'est encore plus. Selon le professeur, c'est seulement la troisième météorite découverte en France depuis le début du XXIe siècle. "Et dans le jardin d'un particulier, c'est encore plus rare !", ajoute-t-il.
C'est une habitante du Cher qui fait cette étonnante découverte, dans son jardin. La pierre, de 714 grammes, a endommagé sa table de jardin, rapporte Le Berry Républicain. "En découvrant l'objet, elle a alerté le Pôle des Étoiles à Nançay (Cher). Ce sont eux qui nous ont alertés et nous nous sommes rendus sur place", détaille le coresponsable de Vigie-Ciel Fripon.
La structure a également publié sur son site le bruit de l'impact de la météorite dans le jardin de la Berrichonne.
Si la météorite appartient désormais à l'habitante, les équipes de Vigie-Ciel Fripon en ont récupéré un morceau pour l'analyser : "On sait déjà qu'il s'agit d'une Chondrite ordinaire vieille de 4,5 milliards d'années", précise le spécialiste.
Ces pierres font partie des plus anciennes du système solaire : "On va l'analyser pour caractériser la structure chimique et essayer de mieux comprendre les premiers moments de notre système solaire" s'enthousiasme Sylvain Bouley.