Cher : des poules à l’adoption dans le Pays Fort-Sancerrois-Val de Loire pour réduire ses déchets

Dans un souci de diminution des déchets, le Syndicat mixte de collecte et de traitement des résidus ménagers (Smictrem) invite les habitants du Pays Fort-Sancerrois-Val de Loire à adopter deux poules par foyer.

Depuis le confinement, de nombreux particuliers ont décidé d'élever leurs propres poules. Un moyen d’avoir des oeufs à la maison chaque matin... mais aussi, de réduire ses déchets. C’est l’objectif du Syndicat mixte de collecte et de traitement des résidus ménagers (Smictrem), qui encourage les habitants du Pays Fort-Sancerrois-Val de Loire (Cher) à adopter deux poules noires du Berry par foyer.

Et le Smictrem a tout prévu : le syndicat prend en charge le prix d’une poule, tandis que les adoptants doivent s’acquitter de la somme de 15 euros. Un coup de pouce financier pour inciter à moins de déchets dans la poubelle... 

150 kgs de déchets en moins par an

Car les poules sont un véritable allié du zéro déchet. Très friandes de déchets de cuisine, un couple de poules peut ainsi ingurgiter jusqu'à 150 kg de déchets par an.

Une consommation non négligeable pour Julien Barbeau, président du Smictrem. "Chacun peut, à son niveau, réduire son volume de déchets", assure celui qui est aussi maire de Feux. "Avec des poules à la maison et l'extension des consignes de tri d'ici 2023, nos poubelles, finiront par être très peu remplies !", espère-t-il. L'opération n'est pas nouvelle puisqu'elle avait été lancée en 2018 à Boulleret, avant d'être étendue en 2019 dans dix autres communes volontaires. Nathalie fait partie des premiers volontaires à avoir accueilli deux poules dans le jardin familial. "On fait déjà du compost, on a été tout de suite motivé pour réduire nos déchets et avoir des oeufs", explique cette directrice d'école à Boulleret.

"Des carcasses de crevettes et des Flamby périmés !"

Depuis, Nathalie et son mari ont adopté deux autres galinacées. Au menu : des épluchures, des restes de repas et "même des carcasses de crevettes et des Flamby périmés !" Les poules ont tellement pris leurs aises dans le jardin qu'elles se laissent caresser par les enfants quand elles couvent, et n'hésitent pas à aller picorer dans le potager. "On a dû grillager le potager pour ne pas les laisser tout manger !"

Si Nathalie a fait le choix de laisser ses poules en liberté dans son jardin, le Smictrem exige aux adoptants d'avoir un terrain clos de 15mminimum. Avant de pouvoir récupérer leurs poules, les adoptants doivent remplir une charte, dans laquelle ils s'engagent notamment à bien les traiter, les alimenter, et ne pas les consommer pendant au moins deux ans. Issues de la Ferme de la bourgeoisie d’Isabelle Bonneau, éleveuse au Châtelet, les poules noires du Berry, âgées de 5 à 6 mois, pourront rejoindre leurs familles d’adoption en septembre.
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