Des négociations pour décider du futur de l'hôpital de Vierzon, dont une partie du personnel est en grève depuis 135 jours, se tenaient mercredi 24 octobre entre les différents acteurs du dossier. L'avenir de l'établissement reste flou.
"On tourne en rond". Jean-Claude Houbion, représentant de l'intersyndical de l'hôpital de Vierzon, a fait part de son impatience à l'issue de la réunion qui réunissait l'Agence régionale de santé (ARS), le personnel de l'hôpital et des responsables politiques mercredi 24 octobre. "L'ARS a affirmé que la maternité serait maintenue, mais sous réserve d'un projet médical pour l'hôpital dans les meilleurs délais. Quand est-ce qu'on va avoir ce projet ? On n'avance pas avec ce "oui mais" concernant la maternité", poursuit-il.Pour la députée du Cher, Nadia Essayan (Modem), la maternité n'était de toute façon pas menacée grâce au nombre important de naissances qui y ont lieu chaque année. Mais pour l'élue, l'hôpital ne sait pas dans quelle direction il va.
"L'hôpital de Vierzon doit trouver des solutions novatrices pour s'adapter à son territoire. Il y a chaque année une aide à l'investissement de 1,7 million d'euros qui est versée à l'établissement, mais on ne sait pas où va cet argent. Il y a besoin d'un plan d'avenir qui s'adapte à la demande du territoire. La maternité est maintenue, mais on manque de gynécologues. S'il y en a pas assez, on ne pourra pas maintenir le service. Ce qu'il faut, c'est se demander comment attirer ce personnel qualifié. On a le problème de la désertification médical. On doit lutter contre ça avec un vrai projet médical à l'hôpital de Vierzon. L'annonce concernant la maternité n'est pas du tout une victoire", confie la députée Nadia Essayan.