L'Observatoire des inégalités a présenté un rapport sur les riches en France. Alors que le seuil de richesse est largement inférieur en Centre-Val de Loire qu'en région parisienne, découvrez où vivent les plus riches dans notre région.
L'Observatoire des inégalités a, une nouvelle fois, produit un rapport sur les riches en France. Grâce aux données de l'Insee, l'Observatoire interroge les réalités de celles et ceux qu'on appelle "riche".
Mais alors, c'est quoi être riche ? Un terme dévoyé, mal-aimé, qui indispose mais qui prend tout son sens quand on le pare de chiffres. Le seuil de richesse peut être défini comme le double du salaire médian. En France, pour une personne seule sans enfant, on est riche à partir de 3 673 euros par mois (tous les chiffres de cet article correspondent aux revenus après impôts). Pour l'année 2019, c'est 4,5 millions de personnes en France considérées riches selon ce calcul.
Pour France 3 Centre-Val de Loire, l'Observatoire a fourni des données spécifiques à la région. Découvrez quelles sont les communes les plus prisées des personnes riches chez nous.
En Centre-Val de Loire, les ménages les plus aisés sont en grande partie concentrés dans les espaces urbains. Pour autant les chiffres de la région sont très faibles par rapport à l'Île-de-France où vivent plus de la moitié des 10% des ménages les plus riches de France, alors que la région francilienne ne pèse que 18% de la population française. A titre de comparaison, dans la commune avec le plus de riches du Centre-Val de Loire, Rochecorbon (Indre), il faut gagner 51 030 euros par an pour faire partie des 10% les plus riches. Dans le septième arrondissement parisien, ce seuil atteint 137 020 euros par an. Rien à voir donc.
Pour le directeur de l'Observatoire des inégalités, Louis Maurin, ce rapport doit permettre une réflexion profonde en terme de justice et de mérite. "La richesse n’est pas un mal en soi : ce qui pose question, c’est le mérite de ceux qui en sont là, comparé à celui de la France qui se lève tôt, travaille dur pour des salaires misérables.", écrit-il dans l'avant-propos. Il ajoute : "Pourquoi la pénibilité physique, les compétences manuelles en général sont-elles si mal récompensées, contrairement aux emplois de bureau ?"
Une partie du rapport est également consacré à la place de l'héritage. Pour les auteurs de ce document les héritages changent, en réalité, peu de choses au statut social et ne concernent clairement pas tout le monde. Même après 70 ans, 47% de la population ne touche pas d'héritage. Pour l'Observatoire des inégalités, l'héritage est un "agent de reproduction des inégalités dans le temps".