Le coup d'envoi de la 27e édition d'Octobre rose, campagne de dépistage des cancers du sein, a été donné le 1er octobre dernier. La région Centre-Val de Loire affiche le troisième plus haut taux de mortalité, mais la détection précoce de la maladie augmente très largement les chances de survie.
La 27e édition d'Octobre rose, vaste opération de dépistage et de lutte contre les cancers du sein, a débuté ce 1er octobre. Cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme selon l'Institut national du cancer, le cancer du sein touchera une femme sur dix au cours de sa vie, le plus souvent après 50 ans (75% des cas).
Les cas dans la population masculine existent également, mais représentent moins d'1% du total. Depuis les années 90, le nombre de cas détectés ne cesse d'augmenter, tout comme, heureusement, le taux de survie à cinq ans, estimé à 87% en 2018. Cette même année, 12 146 décès dus à ce cancer ont été enregistrés.
La région Centre-Val de Loire, bonne élève du dépistage
En région Centre-Val de Loire aussi, la campagne a commencé dans le contexte sanitaire déjç compliqué du covid-19. L'Agence régionale de santé a ainsi appelé les femmes, surtout celles âgées de plus de cinquante ans, à se faire dépister, et organise plusieurs journées d'information sur le cancer du sein dans les différents départements de la région. En 2018, le taux de participation au dépistage atteignait 58,4% dans la région, contre une moyenne nationale de 49,9%, et a grimpé jusqu'à 62% en Indre-et-Loire.Mais le Centre-Val de Loire reste aussi l'une des régions les plus exposées au risque du cancer du sein. Entre 2007 et 2016, selon l'Institut du cancer, la région est l'une de celles où le taux de mortalité est le plus élevé, à hauteur de 16,23% pour une moyenne nationale métropolitaine de 15,46%.
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A l'échelle des départements, c'est dans le Cher que le taux de mortalité est le plus élevé, avec 17,61 %, alors que le Loiret se situe à peu près au niveau de la moyenne nationale, avec 15,15 %.
Pourtant, ce résultat n'est pas une fatalité. Selon l'Institut du cancer, la baisse notable du taux de mortalité au cours des dernières années est due "en partie par l’amélioration des traitements et par un dépistage du cancer du sein de plus en plus adapté au niveau de risque de chaque femme, qui permet de diagnostiquer ces cancers à un stade précoce." Par ailleurs, outre l'âge et une prédisposition génétique, les chercheurs estiment que la consommation d'alcool, de tabac, ou le surpoids constituent de probables facteurs de risque.
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