En déplacement dans la Drôme, le chef de l’Etat a été giflé par un homme ce mardi 8 juin. Un acte vivement condamné sur les réseaux sociaux par les maires et députés de la région Centre-Val de Loire, quel que soit leur bord politique.
“Geste innommable”, “acte inqualifiable”, “la République est en danger”... Les élus n’ont pas de mots assez forts pour témoigner de leur stupéfaction, après la claque qu’a reçue Emmanuel Macron ce mardi en début d’après-midi.
Le chef de l’Etat s’approchait de quelques personnes présentes à la sortie du lycée hôtelier de Tain-L’Hermitage (Drôme) pour les saluer, quand un individu lui a porté un coup sur la joue gauche, en criant “Montjoie Saint-Denis !” (expression utilisée par les royalistes, NDLR) et “A bas la macronie !”.
Réactions sur les réseaux sociaux
Très rapidement, les réactions ont fusé sur les réseaux sociaux, les plus nombreuses venant de la majorité présidentielle. Pour Stéphanie Rist, députée LREM du Loiret, “notre démocratie est touchée” par "ce geste innommable".
Chacun d’entre nous doit se sentir frappé par ce geste innommable ! Notre démocratie est touchée . Soutien au Président @EmmanuelMacron devant cette agression .
— Stéphanie Rist (@stephanie_rist) June 8, 2021
Guillaume Kasbarian, député LREM d’Eure-et-Loir, se montre combatif en affirmant que rien n'empêchera un élu “d’aller échanger avec les Français”.
Soutien total au Président @EmmanuelMacron.
— Guillaume Kasbarian (@guillaumekasba) June 8, 2021
Ce ne sont pas quelques anarchistes irrespectueux qui vont empêcher le Président de la République, ni aucun élu de la République, d’aller échanger avec les Français sur le terrain.
Quant à François Cormier-Bouligeon, député LREM du Cher, il considère que “s’en prendre au président, c’est attaquer la République”, et qualifie l'acte d'"inacceptable".
Que l’on soit d’accord ou non avec la politique de redressement de la France mise en œuvre, frapper @EmmanuelMacron est inacceptable.
— François Cormier-Bouligeon (@FCBDeputeduCher) June 8, 2021
S’en prendre au président c’est attaquer la République. #SoutienAuPrésident#Tain
L'union sacrée
"Inacceptable", le terme est utilisé par beaucoup de politiques qui appartiennent à d’autres partis, et forment dans ces cas-là une union sacrée. C'est le cas de Gil Avérous, maire LR de Châteauroux :
Comment tolérer ce qui est inacceptable ? En démocratie, c’est le droit de chacun d’être d’accord ou non avec les élus, dont le président de la République, et chacun peut s’exprimer dans les urnes. La démocratie s’abaisse en sombrant dans la violence. https://t.co/1RKtW6Ecvm
— Gil Avérous (@GilAverous) June 8, 2021
Idem du côté des centristes comme Philippe Vigier, député d’Eure-et-Loir, pour qui "la spirale de la violence doit cesser", condamne "cet acte inqualifiable".
Gifler le président de la république c’est gifler la république et atteindre la fonction de celui qui l’incarne . La spirale de la violence doit cesser. j’espère que tous ceux qui aiment la France condamneront sans réserve cet acte inqualifiable .
— Philippe Vigier (@VigierPhilippe) June 8, 2021
A gauche de l’échiquier politique, Yann Galut, maire PS de Bourges, "condamne" lui aussi “la violence dont a été victime Emmanuel Macron” :
C’est avec la plus grande fermeté que je condamne la violence dont a été victime @EmmanuelMacron .
— Yann Galut (@yanngalut) June 8, 2021
Aucune divergence politique ne peut justifier un tel comportement dans notre démocratie.
Tout mon soutien au Président de la République après ces agissements inqualifiables.
"Tous les maires ruraux sont Macron"
Enfin, l’association des maires ruraux de France, dont font partie plusieurs élus de la région Centre, condamne également cette gifle : “Derrière ce geste, ce sont tous les élus de la République que l’on agresse.”
Dans un communiqué, elle déclare ainsi que “la République est en danger”, et elle affirme sa solidarité avec le chef de l’Etat en transformant le slogan “Je suis Charlie”, créé à la suite de l’attentat meurtrier de janvier 2015, en : “Aujourd’hui, tous les maires ruraux sont Macron”.