Nommé ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, député de la 1ère circonscription d'Eure-et-Loir, sera remplacé à l'Assemblée nationale par sa suppléante, Véronique de Montchalin.
Professeur agrégée d'histoire-géographie à la retraite, Véronique de Montchalin va devenir, du jour au lendemain, la nouvelle députée de la première circonscription d'Eure-et-Loir. Élue comme suppléante de Guillaume Kasbarian en 2017, elle devrait prendre officiellement ses fonctions à l'Assemblée nationale prochainement, lorsque le nouveau ministre délégué au Logement aura démissionné de son mandat parlementaire.
Une députée "pas tout à fait préparée"
Cette mission qui lui est un peu tombée dessus du jour au lendemain, Véronique de Montchalin l'aborde, dit-elle, avec "beaucoup d'émotion et de fierté" mais aussi une bonne dose d'humilité. Macroniste depuis l'élection présidentielle de 2017, elle ne cache pas son admiration pour son président ni pour son député.
De son propre aveu, la nouvelle députée n'est pas encore "tout à fait préparée" à marcher dans les pas de Guillaume Kasbarian. Un handicap compensé par le fait que cette Chartraine qui a passé toute sa carrière dans le territoire eurélien a déjà eu l'occasion de représenter son député auprès d'acteurs locaux.
L'éducation, la "mère des batailles"
Sur ses plans, ses craintes, ses espoirs pour les trois prochaines années, Véronique de Montchalin ne s'étend pas. Prudente, et peut-être pas encore tout à fait à l'aise avec sa nouvelle casquette de députée, elle préfère évoquer ses sujets de prédilection.
En raison de sa carrière, l'éducation et le patrimoine figurent en tête de ses préoccupations, tout comme le sujet du handicap. "Mon mari était président de l'Adapei 28 et reste président de l'Unapei Centre-Val de Loire, c'est donc un sujet dont on parle beaucoup", pointe-t-elle. Autant de thématiques qui font partie de l'actualité, en pleine grève des enseignants contre les fermetures de classes, et alors que le gouvernement voudrait s'attaquer au chantier explosif des maladies chroniques pour faire de nouvelles économies.
"Pour l'instant, je ne suis pas à même de faire des propositions", ni de commenter la politique de l'Éducation nationale, admet celle qui, pour le moment, se contente d'être "d'accord avec l'ensemble des propositions avancées par Gabriel Attal sur ce sujet".
Ce serait, pour le moment, un peu outrepasser ma fonction. Il faudra que je sois au cœur du réacteur pour avoir un avis tranché sur ces questions, mais je pense que le choc des savoirs est utile, que l'Éducation nationale est la base de tout.
Véronique de Montchalin, députée suppléante d'Eure-et-Loir
Rester "à sa place", jouer son rôle à l'Assemblée nationale "avec humilité" et faire son travail de son mieux en équilibrant sa présence à Paris et dans sa circonscription, telles semblent être les aspirations de Véronique de Montchalin. Mais dans l'immédiat, elle est encore prise par des tâches logistiques, comme la formation d'une équipe parlementaire.