L'Eure-et-Loir est le premier département à mettre en place le statut d'adjoint au médecin généraliste.
Après 9 ans d'études, un interne, pourtant pas encore officiellement médecin généraliste, pourra exercer la médecine aux côtés d'un professionnel. L'Eure-et-Loir est le premier département en France à mettre en place ce statut d'adjoint au médecin.
Favoriser l'installation de médecins
Le code de la santé publique autorisait les médecins adjoints en cas de pénurie et deux députés d'Eure-et-Loir ont voulu remettre cette loi au goût du jour. Olivier Marleix (LR) et Philippe Vigier (UDI) ont dû patienter plusieurs mois avant que Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, rédige une circulaire qui vise à favoriser l'installation de médecins dans les déserts médicaux. Le préfet d'Eure-et-Loir, Nicolas Quillet vient de prendre un arrêté permettant au conseil départemental de l'Ordre des médecins d'autoriser des étudiants en médecine à exercer en tant qu'adjoints.A temps plein ou quelques jours
Le dispositif concerne les internes qui ont neuf années d'études mais qui n'ont pas encore soutenu leur thèse. A temps plein ou quelques jours par semaine, les étudiants fraichement diplômés pourront travailler seul, en partenariat avec un médecin tout en préparant leur thèse. "Au hasard d'une installation, ces jeunes médecins pourraient prendre de l'intérêt pour le territoire et exprimer l'envie d'y rester", espère le député Olivier Marleix (LR).Le territoire en a bien besoin, l'Eure-et-Loir compte moins de 66 médecins généralistes pour 100 000 habitants contre une moyenne de 74,3 en région Centre Val-de-Loire d'après l'ARS, l'agence régionale de la santé. Et plus de la moitié des médecins euréliens ont plus de 55 ans.