Les systèmes de la préfecture d'Eure-et-Loir ont été visés ce week-end par une attaque informatique, et sont toujours paralysés.
"Depuis le lundi 06 juillet, tous les systèmes d’information du Conseil départemental sont hors service." Affiché à la Une du site internet du département d'Eure-et-Loir, le message aurait de quoi faire râler sur l'état de la bureaucratie. C'est pourtant bien plus sérieux : ce week-end du 5 juillet, les services du département ont été visés par une cyber-attaque de grande ampleur.Le "rançongiciel", une pratique très juteuse
"Nos systèmes d’information (mails, réseaux, plateformes…) sont actuellement hors services" informe la préfecture, qui précise que ses agents sont joignables par téléphone. Selon le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin, joint par l'AFP, cette attaque relève "de la pratique du rançongiciel". Dans ce cas de figure, un logiciel malveillant infiltré dans l'ordinateur récolte des données et les chiffre, les rendant ainsi inaccessibles. Le hacker propose ensuite aux personnes visées de récupérer l'accès à leurs systèmes contre une somme d'argent. En cas de refus, le risque est de voir ces données effacées ou vendues.
Une université à la pointe sur Covid-19 a payé 1 million de dollars à un rançongiciel https://t.co/Ah8veYMbJa pic.twitter.com/YRcC1YuLEl
— Cyberguerre (@Cyb3rguerre) June 30, 2020
Les établissements publics régulièrement visés
Une plainte a été déposée auprès du commissariat de Chartres pour "atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données." Ce n'est pas la première fois que des institutions publiques sont visées par ce type d'attaques. En novembre 2019, le CHU de Rouen avait été paralysé par un piratage de grande ampleur, tout comme, plus récemment, le département de la Loire ou encore la ville et la métropole de Marseille.