Comme en 2020, les listes de Michèle Bonthoux, Michel Cibois et Marc Lesage arrivent en tête du premier tour des élections municipales partielles, mais pas dans le même ordre. A noter aussi la forte abstention puisque 63% des électeurs ne sont pas allés voter.
A Mainvilliers, on prend les mêmes et on recommence… Ou presque. La ville, sans maire depuis octobre, organisait ce dimanche 16 janvier le premier tour des élections municipales partielles afin de retrouver un édile.
En 2020, au premier tour des élections :
- Michel Cibois, tête de liste divers droite, arrivait en tête avec 31,25% des suffrages
- suivi de Michèle Bonthoux et la liste divers gauche, avec 29,88% des voix
- et de Marc Lesage et les écologistes avec 28,09% des votes.
Janvier 2022 : les trois mêmes vont au second tour mais pas avec les mêmes résultats. Cette fois, c’est Michèle Bonthoux qui est arrivée en tête avec 17 points de plus qu'en 2020 et une avance confortable sur ces concurrents, comme le montre ce graphique.
La prime au sortant
Est-ce la fameuse prime au sortant ? Elue en 2020, l’infirmière de 56 ans a en effet eu le temps de s’asseoir sur le fauteuil de maire et de gérer la commune pendant un peu plus d’un an, avant de voir son élection annulée par le Conseil d’Etat. "Les 14 mois d’action semblent avoir été reconnus par un bon nombre de Mainvillois", se réjouit-elle, sans pour autant crier victoire.
Du côté de la liste de divers droite, on préfère ne pas commenter le résultat de l'ex-maire et regarder la légère progression de 3% entre les résultats de 2020 et ceux de janvier 2022. "On remercie en premier tous ceux qui ont voté pour nous, insiste Michel Cibois. Beaucoup de gens qu’on a rencontrés nous ont dit qu’ils voulaient du changement, qu’ils allaient se mobiliser pour nous, le résultat est là donc on va continuer. On repart avec la même équipe pour mobiliser les Mainvillois et Mainvilloises qui ont voté pour nous."
"Bastion de gauche"
Ceux qui ne repartent pas, ce sont les écologistes, arrivés 3e de ce scrutin. Après un temps de réflexion après l'annonce des résultats, Marc Lesage et son équipe ont choisi "de ne pas se maintenir au second tour". "On prend acte qu'on n'a pas eu le score qu'on avait pu avoir au premier tour de 2020, qui ne permet aujourd'hui d'avoir une représentation importante dans le futur conseil municipal, et de peser sur la vie politique de la commune, regrette-t-il. Donc on n'a pas d'intérêt à se maintenir pour se maintenir."
Les écologistes sont malgré tout "contents d'avoir été à la rencontre des Mainvillois", et pensent avoir " amené de la plus-value à cette campagne". Même si ce n'est que le premier tour, Marc Lesage traduit l'ensemble des résultats comme "une victoire de la gauche : si on ajoute les voix des différentes listes, on est bien sur une ville de gauche. Un bastion de gauche qui restera de gauche."
Sans la nommer, il incite donc ses électeurs à choisir au second tour la liste de Michèle Bonthoux : "Comme lors de la campagne 2020, on appelle à voter et on pense que nos électeurs vont voter pour la liste qui s'approche le plus de nos projets."
A priori pas de meeting
Michel Cibois et son équipe ne peuvent pas compter sur un report des voix des autres listes alors pour tenter de faire la différence, ils veulent poursuivre le travail de terrain, le porte à porte et des rencontres lors de cette semaine d’entre-deux-tours, mais "pas de réunion en grand nombre puisque la situation sanitaire est compliquée, les gens hésitent à se déplacer, à juste titre". Il a d'ores et déjà envoyé un communiqué incitant les gens à se rendre à leurs bureaux de vote dimanche prochain : "Il n’y a pas de fatalité, la ville a besoin d’un vrai renouveau. La politique de la municipalité est celle qui impacte le plus notre vie au quotidien. L’enjeu nécessite une mobilisation de toutes et tous".
Du côté de Michèle Bonthoux, la question sera posée ce lundi soir avec l’équipe, pour déterminer quelles actions mener cette semaine. "Prendre le risque de faire des réunions publiques dans des espaces restreints avec ce variant qui court partout, c’est compliqué… Jusqu’à présent nous ne l’avons pas fait, c’est une réelle question, souligne la candidate. Même sans réunion, on peut être en contact avec les Mainvillois de différentes manières."
"Ce que j’espère c’est que les gens qui sont venus s’exprimer en notre faveur viennent à nouveau dimanche prochain et que ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le faire rejoindront ces Mainvillois qui se sont exprimés", ajoute-t-elle.
Forte abstention
Ceux qui ont glissé un bulletin dans l'urne sont en effet peu nombreux puisqu'ils représentent 37,02% des électeurs. On pourrait expliquer cette faible participation par le fait que ce scrutin soit isolé et ne bénéficie pas d’une forte publicité comme c’est le cas lorsque toutes les élections municipales se déroulent en même temps. Mais ce n’est certainement pas la raison principale puisqu’en 2020 aussi un peu plus d’un tiers des Mainvillois avaient voté, 36,05% précisément.
Si du côté de Michel Cibois, "on peut regretter le fort taux d’abstention", Michèle Bonthoux se veut plus positive : "le taux de participation est ce qu’il est dans un contexte compliqué mais malgré tout il n’est pas moindre que mars 2020, puisqu’il est un tout petit peu plus haut. C’est une bonne chose pour la démocratie."
Qu’en sera-t-il au second tour ? Rendez-vous ce dimanche 23 janvier pour connaître le futur édile de Mainvilliers.