Les deux fondateurs du zoo-refuge de la Tanière, Patrick et Francine Violas lancent un appel aux dons. Leur refuge est dans une situation financière difficile : il manque 2 millions d’euros pour continuer à fonctionner et apurer les dettes.
Des singes utilisés pour la recherche médicale et sauvés de l’euthanasie en 2019, des ânes rescapés d'un trafic international en Israël et arrivés au refuge de la Tanière en 2022, mais aussi des lapins, des éléphants, des tigres. La liste est longue des animaux recueillis et sauvés par le zoo-refuge de la Tanière dans l’agglomération chartraine. Mais voilà, s'occuper d'animaux à un coût. Le refuge est, selon Patrick Violas le co-fondateur du centre, dans une situation financière difficile.
Le zoo-refuge devait ouvrir au public en mars 2020, mais la crise sanitaire et le confinement en ont décidé autrement. L’interdiction d’accueillir des visiteurs a duré 16 mois : le centre n'a pas pu engranger des recettes via les billets d’entrée. Une aide de 1 million a bien été débloquée par l’État et la Région Centre-Val de Loire. Patrick Violas, estime que le manque à gagner pour cette période se monte à 7 millions.
Au moment de la crise sanitaire, nous n’avons pas eu droit aux aides gouvernementales : on n’avait pas fait de chiffres d’affaires puisque que le refuge n’était pas encore ouvert au public. Nous n’avons pas non plus eu droit au PGE (Prêt Garanti par l’Eta). Nous avons dû emprunter.
Patrick Violas, co-fondateur de la Tanière
Aujourd’hui, le zoo-refuge est endetté : Patrick Violas nous a indiqué qu’il manque 2 millions d’euros pour continuer à fonctionner et mettre à l’abri les animaux.
Francine et Patrick Violas lancent un appel sur les réseaux sociaux avec une vidéo appelant à la générosité du public et des visiteurs : "avec mon épouse, nous avons très bien gagné notre vie précédemment et nous avons mis 30 millions d’euros dans le centre, mais nous avons besoin de dons pour poursuivre notre activité et le sauvetage des animaux. Le public a toujours été avec nous pour nous soutenir."
On ne peut plus tenir comme ça. Ca passe ou ça casse aujourd’hui. Soit on se casse la figure dans les jours qui viennent, soit grâce au public, on s’en sort.
Patrick Violas, co-fondateur de la Tanière
"À la Tanière, il n’y a pas les plus belles panthères, ni les plus beaux lions, mais ce sont vos animaux, nos animaux. Dans nos cœurs, ce sont les plus beaux animaux du monde."
Le centre fait travailler 90 personnes et a accueilli 140 000 visiteurs en 2022.