Mi-janvier 2019 est sorti le rapport du Projet Arcadie sur les obligations déclaratives des députés. Depuis, nous avons entrepris de décortiquer avec chaque député sa propre déclaration d'intérêts. Est-elle remplie ? Mise à jour ? Que pensent-t-ils de de ces exigences nouvelles ?
Cet article fait partie de la série Vos députés jouent-ils le jeu de la transparence ? Leurs déclarations à la loupe.La notice explicative est disponible en cliquant sur le titre ci-dessus.
Guillaume Kasbarian est député LREM d'Eure-et-Loir. Conformément à ses engagements de campagne, il a démissionné de son poste dans un cabinet de conseil juste après son élection, pour être "100% député".
Sa déclaration est-elle remplie ?
Dernière modification de la déclaration : 19 août 2017
Manquements : ses explications
"Je le reconnais, la section concernant les collaborateurs parlementaires n'est pas à jour. On a l'obligation de refaire sa déclaration en cas de changement de collaborateur, c'est vrai qu'un paquet de députés ne le font pas à temps.
Pour autant, est-ce grave comme sujet, est-ce de la même nature qu'une autre omission ? Je ne pense pas. Ce n'est pas une volonté de dissimuler quelque chose en particulier."
Transparence de la vie publique : son avis
"En tant que député, j'ai l'impression d'être totalement transparent, en tout cas à un niveau qui permet à tout citoyen de voir où je vis, ce que je gagne, combien je dépense...
Je comprends la volonté des citoyens d'avoir un regard sur la probité de leurs élus, je trouve qu'on doit toujours viser plus de transparence, ça ne me poserait pas problème.
Il faut éviter de penser que tous les députés sont de mauvaise foi et souhaitent en permanence cacher des choses. Une fois j'ai un citoyen qui m'a croisé à un événement, et il a dit : "Vous ne payez pas de CSG sur vos indemnités !" Il ne me croyait pas, j'ai pris ma feuille d'indemnités parlementaires, et je lui ai montré. On peut casser un certain nombre de mythes, qui sont très tenaces
En revanche, si la transparence exigée des députés est extrêmement forte, elle l'est beaucoup moins sur les élus locaux. Par exemple, les députés ont un budget communication de 18 000 euros par an. Les gens ont l'impression que c'est énorme, et je comprends que ça puisse choquer. Mais essayez d'obtenir la même transparence sur combien dépensent les collectivités locales : vous verrez que c'est impossible."