Bernard Debré, ancien maire d'Amboise et ministre, est mort à 75 ans

Ministre de la Coopération sous François Mitterrand, cette figure de la droite française avait été maire d'Amboise de 1992 à 2001.

L'ancien maire d'Amboise Bernard Debré est mort à l'âge de 75 ans, a appris l'AFP auprès de sa famille.

Fils du fondateur de la Ve République Michel Debré, Bernard Debré était une importante figure de la droite, au RPR, puis à l'UMP, devenu ensuite Les Républicains. Né à Toulouse, c'est en Indre-et-Loire, fief de sa célèbre famille, que Bernard Debré s'est construit une stature locale. Il devient député d'Indre-et-Loire en 1986, puis conseiller général en 1992 et maire d'Amboise quelques mois plus tard, fauteuil qu'il occupera jusqu'en 2001.

Sous la présidence du socialiste François Mitterrand, il prend la place de ministre de la Coopération pendant six courts mois entre 1994 et 1995, pendant la cohabitation avec Edouard Balladur. En 1995, il soutient le même Balladur à la présidentielle contre Jacques Chirac, et s'oppose alors à son frère jumeau Jean-Louis Debré, fidèle chiraquien. Chirac emporte l'élection, Bernard Debré ne retrouvera plus aucune responsabilité gouvernementale.
 

Pourfendeur de l'industrie pharmaceutique

Revanchard, Bernard Debré se présente aux législatives à Paris en 2004 en dissidence avec le parti présidentielle. Camouflet pour Jacques Chirac : Bernard Debré est largement élu. Il quitte ses fonctions législatives en 2012, mais conserve jusqu'à sa mort son siège au Conseil de Paris, acquise en 2008.

Urologue de formation, il se voit confier par Nicolas Sarkozy une mission à la suite de l'affaire du Mediator. Dans son rapport remis en 2011 et co-écrit avec Philippe Even, Bernard Debré estime que l'affaire du Mediator "est beaucoup plus qu'un accident isolé".

Depuis, Bernard Debré menait une bataille contre l'industrie pharmaceutique. En 2012, il publie son ouvrage Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, qui préconisait le retrait du marché de nombre d'entre eux. L'ordre des médecin l'avait condamné à un an d'interdiction d'exercer la médecine en 2014.
 

De nombreux hommages

Sur Twitter, la classe politique rend hommage à Bernard Debré, à l'instar d'Emmanuel Macron. "De l'hôpital à la politique, Bernard Debré fut toute sa vie un homme d'action", écrit le président de la République, saluant "un engagé", "héritier du gaullisme", qui  "n'hésitait jamais à sortir des cadres et à dire le vrai dès qu'il s'agissait de l'intérêt du pays".
La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse se souvient de "son humour tranquille, son dévouement à ses patients, son engagement pour une certaine idée de la France".
De son côté, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a salué la mémoire d'un "homme farouchement libre et passionnément engagé, inclassable", et "tout simplement un humaniste".
Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale (poste qu'a occupé Jean-Louis Debré, jumeau de Bernard Debré) rend quant à lui un "respectueux hommage" à un "homme chaleureux et passionné [...] qui inspirait le respect de tous".

 

Le Centre-Val de Loire rend aussi hommage

Le député du Loiret et ancien maire de Montargis Jean-Pierre Door se souvient d'avoir "partagé une vingtaine d'années de travail parlementaire, au sein des débats sur la Santé, sur l'hôpital ou encore les dangers des drogues chez les jeunes" avec Bernard Debré.
Claude de Ganay se rappelle de son côté "le privilège et la chance de siéger à ses côté à l'[Assemblée nationale]". "C'était un grand médecin, [...] un homme sincère et fidèle en amitié", ajoute le député du Loiret.
"Je salue la mémoire de Bernard Debré, grand médecin et homme politique, qui aura marqué la Touraine", écrit Philippe Chalumeau, député de l'Indre-et-Loire et lui aussi médecin de formation.
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