Après plusieurs actes islamophobes, en 2013, la mosquée du centre culturel turc a été taguée de 5 croix gammées.
"Hier en début de soirée, nous avons été appelés pour des tag effectués sur la mosquée en travaux à Amboise, financée par l’association culturelle turque d’Amboise" explique la gendarmerie.Cinq croix gammées, faites à la peinture rose, ont été découvertes par un voisin du centre, qui a prévenu le président de l'association. Quatre d'entre elles ont été taguées sur les panneaux métalliques qui masquent le chantier, la dernière sur l'un des murs en béton.
"Nous ne devons jamais accepter que la haine et la bêtise l'emportent sur les principes de tolérance et de respect. Tout mon soutien à la communauté turque Amboise", a réagi Mohamed Moulay, Vice-Président de la Région Centre-Val de Loire délégué au Sport, sur son compte Twitter.
Cinq #croixgammées sur mur chantier #mosquée #Amboise
— Mohamed Moulay (@mkmoulay) 8 janvier 2019
Acte raciste et islamophobe inqualifiable ‼️
Nous ne devons jamais accepter que la haine et la bêtise l'emportent sur les principes de tolérance et de respect.
Tout mon soutien à la communauté turque Amboise #timp @NR_Tours
Corinne Orzechowski, la préfère d'Indre-et-Loire a condamné "avec la plus grande sévérité" cet acte islamophobe et "apporte son soutien total à la communauté turque musulmane". Le sous-préfet et le maire d'Amboise, Christian Guyon, ont déjà rencontré les responsables du site.
Des prélèvements effectués
Une enquête a été ouverte : "Des prélèvements de la peinture ont été effectués, ce qui permet parfois le recoupement avec d’autres peintures sur d’autres faits, dans le département ou ailleurs, des traces de pas ont été photographiées également."
Une enquête de voisinage poussée a également été menée ce 7 janvier au soir et ce 8 janvier au matin, qui n'a rien donné. "Malheureusement, nous n’avons aucun élément. Il n’y a pas eu témoins, il n’y a pas de vidéosurveillance. L’enquête s’annonce difficile", regrette la gendarmerie d'Amboise.
Aucune théorie ne peut être confirmée
Ce n'est pas la première fois que le centre culturel turc est victime d'actes islamophobes. En 2013, par trois reprises, des têtes de porc avaient été déposées dans l'enceinte du bâtiment. Sans éléments probants, la gendarmerie se refuse à conclure à des actes perpétrés par une même personne ou groupe de personnes.
Il en va de même pour les autres théories qui circulent dans le voisinage : on ignore si cet acte odieux perpétré à la date anniversaire des attentats contre Charlie Hebdo est corrélé à cet événement tragique, ou encore s'il s'agit d'une opposition au président turc Recep Tayyip Erdogan.